Le syndicat accueille avec une certaine réserve la nomination de Christian Dubé au poste de ministre de la Santé et des Services sociaux. « Bonne joueuse, l’APTS est prête à donner la chance au coureur, mais certainement pas carte blanche », met en garde Andrée Poirier, présidente de l’APTS.
Le ministre Dubé ne pourra pas diriger le RSSS comme une entreprise privée. L’APTS l’invite plutôt à faire preuve d’écoute, à collaborer avec ses partenaires syndicaux et, surtout, à reconnaître à sa juste valeur le travail de l’ensemble des personnes salariées qui le composent. Il faut à tout prix éviter de presser encore davantage le citron en ajoutant une pression statistique dans le but d’accélérer la cadence de travail et l’utilisation d’indicateurs de performance et d’outils niant l’autonomie professionnelle et le jugement clinique. Il faut au contraire des mesures pour diminuer la charge mentale, psychologique et physique des professionnel·le·s et des technicien·ne·s du réseau.
« Le ministre Dubé doit honorer les engagements pris par la ministre McCann en ce qui concerne la correction d’iniquités dans l’octroi des primes de risque offertes dans le cadre de l’effort de lutte contre la pandémie. Une juste reconnaissance pour toutes et tous, c’est vital pour sortir de la crise », fait valoir Andrée Poirier.
Au-delà de l’urgence sanitaire, plusieurs défis attendent le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, à commencer par le ressac anticipé lors de la reprise des services actuellement délestés. La priorité doit être donnée à la santé et à la sécurité du travail pour préparer les mesures de protection dans le cas d’une deuxième vague de COVID-19, dont l’accès aux équipements de protection individuelle.
L’APTS salue également l’arrivée de Me Sonia Lebel à la présidence du Conseil du trésor, une ministre reconnue pour s’élever au-dessus de la mêlée et travailler de concert avec des partenaires de tous les horizons pour développer des projets faisant consensus, dans le plus grand intérêt de la population.
« La dernière nomination d’une femme au Conseil du trésor remonte à près de dix ans. Il s’agit à notre avis d’une bonne nouvelle pour que les réalités vécues par les salarié·e·s du RSSS, des femmes à 86%, soient enfin prises en considération. Nous espérons que le leadership positif de la ministre Lebel servira à instaurer un dialogue constructif aux tables de négociation pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public », conclut Andrée Poirier.
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