Édition du 17 décembre 2024

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Premières Nations

« Ceci n'est pas une mine » - IOC - Les activités minières illégales de Rio Tinto et IOC de nouveau dans la mire d'une communauté autochtone du Canada avec le dépôt de nouvelles procédures judiciaires

UASHAT MAK MANI-UTENAM, QC, le 30 juill. 2013 - La Première nation innue de Uashat mak Mani-utenam a déposé une nouvelle procédure le 22 juillet 2013, cette fois-ci à la Cour fédérale, à l’égard du projet minier IOC de Rio Tinto (en plus de la procédure de 900 millions$ CAN déposée le 18 mars 2013). Alors qu’IOC (dont l’actionnaire principal est Rio Tinto) continue de violer les droits du groupe autochtone canadien, de détruire leur environnement et d’empiéter sur leur territoire, IOC a annoncé que la compagnie cherche à ouvrir une toute nouvelle mine (appelée Wabush 3) à proximité de leur projet existant dans l’ouest du Labrador.

Non seulement une nouvelle mine serait une violation claire des droits protégés constitutionnellement et reconnus internationalement de cette Première nation, mais de plus, IOC tente de se soustraire à une évaluation environnementale de la nouvelle mine. En conséquence, la Première nation innue de Uashat mak Mani-utenam n’avait pas d’autres choix que de déposer une autre procédure concernant les activités d’IOC pour tenter de remédier à ce détournement des lois environnementales canadiennes.

« IOC est définitivement devenue une compagnie délinquante. Non seulement IOC est la seule compagnie minière qui opère sur le territoire de Uashat mak Mani-utenam sans une entente avec notre peuple (4 ententes ont été signées avec les autres compagnies minières), mais dans le cas présent, IOC cherche à réaliser leur nouveau projet à n’importe quel prix, y compris au moyen d’une violation flagrante des lois canadiennes environnementales, » a déclaré Mike McKenzie, chef de la Première nation innue de Uashat mak Mani-utenam.

De manière absurde et effrontée, IOC a décrit sa nouvelle mine comme étant « un projet d’extraction d’eau souterraine » pour les fins du processus fédéral d’évaluation environnementale. Ainsi, au lieu d’étudier et de prendre en considération les impacts de la nouvelle mine, entre autres sur le groupe autochtone, l’évaluation environnementale porterait uniquement sur les impacts concernant l’extraction d’eau qui s’infiltre dans le trou de la mine.

Directement tiré d’Alice au pays des merveilles, IOC prend la position que la nouvelle mine n’est pas une mine. Elle nie aussi que cela soit, à tout le moins, une expansion des mines actuelles. Si un tel projet n’est pas considéré comme une mine, alors on peut se demander quand est-ce qu’un projet le sera étant donné que le nouveau projet va sortir du sol plus de 1.3 milliard de tonnes de terres et de minerai et va s’étendre sur une surface de 464 hectares - l’équivalent de presque 3 000 patinoires de hockey de la LNH.

Pourtant, Rio Tinto et IOC considèrent que la nouvelle mine n’est qu’un « projet d’extraction d’eau ». La nouvelle procédure à la Cour fédérale s’attaque à cette position et demande à la Cour d’annuler l’acceptation de cette position par le Canada. Un tel détournement du processus d’évaluation environnementale est d’autant plus choquant vu que les opérations existantes d’IOC continuent à avoir un impact environnemental énorme. Par exemple, sans compter les expansions (illégales) d’IOC en cours, les activités minières d’IOC représentent pas loin de 15% des émissions totales de gaz à effet de serre de toute la province de Terre-Neuve-Labrador.

« Les violations par Rio Tinto et IOC de nos droits et leur comportement répréhensible en matière environnementale devraient sonner l’alarme pour les acheteurs potentiels des parts de Rio Tinto dans IOC, y compris en lien avec le fait que ces transgressions violeraient les codes de responsabilité sociale des entreprises (RSE) de ces investisseurs potentiels, » a conclu le Chef Mike McKenzie.

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