« L’heure n’est plus aux bons sentiments : elle est à l’action. La classe politique doit poser des gestes concrets pour rattraper les dérapages des dernières années et prendre nos responsabilités dans la lutte contre l’exclusion, les discriminations et - oui - contre une islamophobie qui existe bel et bien au Québec. Nous devons débattre d’immigration, de la place de la religion, de la laïcité de l’État, mais faisons-le de manière responsable, sans jamais tomber dans la démagogie ou l’électoralisme », lance Manon Massé.
Andrés Fontecilla, le porte-parole extraparlementaire de Québec solidaire, renchérit : « Dès l’automne dernier, Québec solidaire a fait de l’inclusion l’une de ses priorités parlementaires. Face aux points de presse déserts et aux revendications ignorées, nous avons eu l’impression de prêcher dans le désert. Nous espérons maintenant qu’un nouveau chapitre s’ouvre, et il doit commencer par la mise en place d’une commission sur le racisme systémique. Nous avons promis d’écouter les personnes racisées : c’est ce qu’elles nous demandent ! »
Le député de Mercier, Amir Khadir, affirme que Québec solidaire répondra présent pour les gens ordinaires alors que le gouvernement Couillard entre dans une troisième année de dévastation des services publics.
« Nous serons là pour les patientes et les patients qui écopent durement des changements de structures improvisés, des coupures de services, et de la gestion autoritaire du ministre Barrette, qui bouscule et défait à petit feu le système de santé. Nous serons là pour les enfants abandonnés par le gouvernement Couillard au nom de l’austérité, pour les travailleurs et les travailleuses faiblement salariées que le gouvernement insulte par une augmentation du salaire minimum nettement insuffisante. Nous allons réclamer une commission parlementaire pour réviser de fond en comble le projet de REM inéquitable pour la population de Montréal, déconnecté du réseau public de transport, mal conçu sur le plan écologique et non viable sur le plan économique - ce qui le met à risque de privatisation à perte pour les fonds publics qui le financent », martèle Amir Khadir.
Philippe Couillard doit faire mieux
M. Khadir a également tenu à réagir à l’appel du premier ministre Couillard aux partis d’opposition. « M. Couillard doit se ressaisir. La commission Bouchard-Taylor fête ses 10 ans en 2017 et son parti a gouverné le Québec 8 années de ces 10 années. L’inaction doit cesser. Son projet de loi 62 revient à légitimer 10 ans d’inaction. Après la semaine qu’on vient de passer, on est en droit de s’attendre à beaucoup mieux de sa part. La main tendue ne doit pas servir à nous retenir d’agir », lance Amir Khadir. « Nous n’accepterons pas de légiférer en deçà du consensus québécois. Nous avons un plancher minimal et il s’appelle Bouchard-Taylor, monsieur le premier ministre ! » conclut le député de Mercier.
Les priorités de Québec solidaire
– Sur le plan de l’économie et des conditions de vie et de travail des Québécoises et des Québécois, Québec solidaire est au cœur de la campagne pour faire augmenter le salaire minimum à 15$ de l’heure. La formation politique entend également travailler sur la bonification du régime de retraite public.
– En environnement, Québec solidaire interviendra sur le projet de loi 102 qui vise à réformer la Loi sur le processus d’autorisation environnementale ainsi que la réforme de la Loi sur l’environnement dans une perspective de transition énergétique. Le parti revendiquera une commission parlementaire sur le REM.
– En santé, Québec solidaire portera une attention particulière au projet de loi 115 pour contrer les abus envers les personnes aînées ainsi qu’au projet de loi 130, la nouvelle réforme Barrette, qui pourrait mener à une désorganisation supplémentaire du réseau menant à une épidémie d’épuisements professionnels. L’accès gratuit aux soins et la rémunération des médecins font également partie des priorités solidaires.
– Le gouvernement doit garantir l’accès gratuit et universel à l’école publique et Québec solidaire s’attend à un réinvestissement plus que nécessaire dans le prochain budget du gouvernement Couillard.