« L’éducation a été annoncée par le nouveau gouvernement comme étant la priorité nationale. François Legault doit donc poser des gestes concrets. Or, l’un de ceux-ci doit se traduire, dans le prochain budget et dans ceux qui suivront, par un réinvestissement massif dans le réseau des écoles publiques. Selon les estimations de l’économiste Jean-Michel Cousineau, François Legault devra consentir, pour la seule année 2019-2020, 891 millions de dollars aux écoles publiques, juste pour qu’elles puissent se sortir la tête de l’eau. En ce sens, pour la durée de son mandat, les sommes à octroyer au réseau des écoles publiques devront atteindre 3, 592 milliards de dollars. Ce n’est qu’au-delà de ce montant que François Legault pourra parler d’un vrai réinvestissement dans les écoles publiques. Le prochain budget témoignera de la sincérité de François Legault », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale.
Manque à gagner
Premièrement, le budget des commissions scolaires doit d’abord croître à la hauteur des coûts du système, c’est-à-dire qu’il doit couvrir les coûts de l’inflation, ainsi que ceux qui sont associés à la croissance des populations d’élèves. Deuxièmement, le gouvernement caquiste, qui avait promis d’uniformiser la taxe scolaire, a déposé, le 6 décembre dernier, le projet de loi no 3, qui vise l’instauration d’un taux unique de taxation scolaire. Ce projet de loi privera les commissions scolaires d’une importante source de revenus. Le prochain budget provincial devra compenser ce manque à gagner. Troisièmement, le gouvernement libéral avait procédé à des compressions budgétaires massives de 1,4 milliard de dollars, une somme qui doit être remboursée.
« Le gouvernement libéral a cassé l’école publique avec ses mesures d’austérité et sa loi uniformisant la taxe scolaire. Le premier ministre François Legault, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge et le ministre des Finances Éric Girard, doivent maintenant réparer l’école publique et répondre à ses besoins, et non pas poursuivre dans la voie de leurs prédécesseurs », a conclu M. Mallette.
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