Nous recommandons l’élargissement du programme de prothèses auditives de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il doit couvrir dorénavant l’achat, la réparation et le remplacement de deux prothèses auditives pour les personnes de 65 ans et plus. Actuellement, à partir de l’âge de 19 ans, la deuxième prothèse auditive est remboursée seulement si cela permet une amélioration essentielle aux études ou au travail ou si la personne a une déficience visuelle.
« Pour le Réseau FADOQ, il faut que les personnes aînées profitent de mesures de soutien relativement à des dépenses en matière de santé. Les prothèses auditives coûtent entre 3 000 $ et 7 500 $ au Québec. Près du quart des personnes qui en ont besoin ne s’en achètent pas à cause de leur prix élevé », signale Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Réseau FADOQ.
Une déficience auditive non traitée peut entraîner des conséquences négatives pour la santé et de l’isolement social.
De plus, nous croyons que la RAMQ pourrait rembourser l’achat de lunettes de prescription ou de verres de contact pour les bénéficiaires du Supplément de revenu garanti (SRG) puisqu’il s’agit des personnes les moins nanties du Québec. Une personne de moins de 75 ans recevant strictement les prestations publiques fédérales (pension de la Sécurité de la vieillesse et le SRG) aura un revenu annuel de seulement 21 345 $.
Ce budget donne également l’occasion au gouvernement de mettre fin aux pénalités sur la rente de retraite du Régime de rentes du Québec (RRQ) des bénéficiaires de la rente d’invalidité. Rappelons que les bénéficiaires d’une rente d’invalidité entre 60 et 65 ans se voient imposer des pénalités qui peuvent aller jusqu’à 24 % lors du retrait de leur rente du RRQ.
« Les bénéficiaires de la rente d’invalidité n’ont pas choisi de se retrouver dans cette situation. Pour le Réseau FADOQ, cette situation s’apparente à de la discrimination de la part de l’État », mentionne Mme Tassé-Goodman.
Uniformiser l’âge d’admissibilité aux mesures fiscales
En ce moment, l’âge d’admissibilité aux différentes mesures fiscales destinées aux personnes aînées varie. Le Réseau FADOQ invite le gouvernement à réfléchir à uniformiser la situation et les rendre accessibles minimalement dès 65 ans, l’âge normal de la retraite au Québec.
Par exemple, le crédit d’impôt pour frais engagés par un aîné pour maintenir son autonomie, le crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés et le crédit d’impôt pour soutien aux aînés sont seulement offerts aux personnes de 70 ans et plus.
L’abaissement de l’âge d’admissibilité de ces mesures fiscales permettrait à plus de Québécoises et de Québécois d’en profiter, ce qui facilitera leur maintien à domicile.
Santé : investir en main-d’œuvre
L’État doit continuer d’accorder une attention particulière à son système de santé. L’amélioration des soins de santé, notamment l’important virage vers les soins à domicile, passe d’abord et avant tout par une main-d’œuvre disponible en quantité suffisante.
Le gouvernement du Québec doit présenter un plan d’action et investir en main-d’œuvre dans le réseau de la santé afin de rehausser les cohortes d’étudiants dans les domaines de la santé, de développer des incitatifs financiers, de recruter du personnel à l’international, d’améliorer la mise à niveau des acquis et des compétences et de favoriser le décloisonnement des professions.
Enfin, le Réseau FADOQ recommande d’ajouter les services d’assistance personnelle au Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique. Puisque le maintien à domicile est prôné, cette exclusion est insensée à nos yeux.
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