Le maire de Sherbrooke, Bernard Sévigny, a aussi écrit une lettre au gouvernement lui demandant d’assurer un tel financement à long terme.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain, qui avait sollicité cet appui des villes, conjointement avec la Coalition pour le logement communautaire, y voit le signal d’un consensus grandissant autour du logement social. Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, « les villes comprennent aussi bien que les organismes communautaires jusqu’à quel point le logement social représente la réponse non seulement à la pénurie actuelle de logements locatifs, mais aussi à une multitude d’autres besoins ».
Le FRAPRU espère maintenant que le ministre Bachand répondra favorablement à ce large appel et que, loin d’être victime des sévères coupes budgétaires à venir, l’avenir du logement social sera garanti à plus long terme. « Le respect du droit au logement doit cesser d’être soumis, année après année, aux arbitraires budgétaires », ajoute Marie-José Corriveau, responsable des dossiers québécois du FRAPRU. Elle précise que le premier ministre Jean Charest s’était engagé par écrit, durant la dernière campagne électorale, à financer au moins 15 000 logements en cinq ans dans le cadre d’AccèsLogis.
L’organisme estime que la crise économique a aggravé le problème du logement qui, en 2006, obligeait déjà 448 840 ménages locataires à consacrer plus que la norme de 30 % de leur revenu en loyer, dont 203 085 plus de 50 % et 87 075 plus de 80 %.