« M. Legault s’est enfermé à double tour dans sa cellule de crise avec ses conseillers, il ne voit plus ce qui se passe sur le terrain. Il est déconnecté. Appeler nos soignantes des anges gardiens puis leur refuser la meilleure protection possible, c’est déconnecté. Refuser d’agir pour la ventilation dans nos écoles alors qu’à peu près toute la planète reconnaît le problème, c’est déconnecté. Nier encore l’existence du racisme systémique, même après le décès tragique de Joyce Echaquan, c’est déconnecté », déplore Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire.
Dès le mois de septembre, les députés solidaires sont allés à la rencontre des travailleuses et des travailleurs essentiels lors de manifestations et d’une vingtaine d’assemblées virtuelles afin de porter leur voix à l’Assemblée nationale. Infirmières, préposées, soignantes en première ligne, enseignants, éducatrices en CPE, travailleuses sociales, psychologues et caissiers d’épicerie ont raconté leurs réalités parfois cauchemardesques et partagé leurs solutions avec Québec solidaire. Ces témoignages ont été au cœur du travail du parti cette session-ci.
La santé mentale n’est pas un luxe
Un enjeu marquant de la deuxième vague est sans contredit la crise de la santé mentale. Bien qu’elle ne soit pas prise au sérieux par le gouvernement, Québec solidaire en a fait une de ses priorités vu l’ampleur des besoins de la population, qui n’a toujours pas accès aux services rapidement et gratuitement.
« Les solidaires ont été les premiers à sonner l’alarme sur l’explosion de la détresse psychologique. Québec solidaire a proposé plusieurs solutions concrètes pour améliorer l’accès aux soins. Je pense sincèrement que notre contribution va avoir cassé le tabou autour de la santé mentale et commencé à faire bouger les choses. Gouverner, ce n’est pas juste fixer des règles et des interdictions, c’est aussi accompagner les gens qui doivent vivre avec. C’est ça le contrat moral qu’on propose à Québec solidaire », affirme Gabriel-Nadeau Dubois, porte-parole de Québec solidaire.
Des gains solidaires, même en infériorité numérique
« Je suis si fière du travail de l’équipe solidaire cet automne. On était en infériorité numérique, mais tout le monde a donné son 110% et on a été de tous les combats. On a fait des gains importants pour les Québécoises et les Québécois qui souffrent de la crise », souligne la porte-parole de Québec solidaire, en référence aux congés parentaux d’une partie de la députation solidaire.
Voici quelques exemples des gains obtenus par Québec solidaire cet automne :
● Engagement du gouvernement à renforcer les pouvoirs du protecteur de l’élève
● Respect des droits autochtones dans le cadre du projet de loi 66
● Retrait du projet de reconstruction du pont Honoré-Mercier du projet de loi 66
● Nettoyages gratuits dans les écoles et les CHSLD par les hygiénistes dentaires sans supervision du dentiste
● Congé supplémentaire de 5 semaines pour les mères monoparentales dans le cadre du RQAP
● Bonification du chèque Emploi-Service
● Dépôt d’un projet de loi pour permettre la livraison d’alcool à domicile
● Engagement de fournir des masques avec fenêtre pour les personnes qui interviennent auprès des enfants à besoins particuliers
● Engagement gouvernemental vers la mise en oeuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
● Dépôt d’un projet de loi pour garantir l’accès des enfants québécois nés de parents à statut migratoire précaire à la RAMQ
● Engagement du gouvernement pour la présentation, d’ici fin 2020, du Plan d’action en santé et bien-être des femmes
● Engagement du gouvernement à prendre tous les moyens pour faire en sorte que les prochaines conventions collectives dans le secteur public contribuent à la réduction des inégalités économiques entre les femmes et les hommes
● Engagement du gouvernement d’interdire aux gestionnaires du réseau de la santé de détenir des participations dans des agences de placement
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