Dans toute société civilisée, nous ne punissons pas les gens pour les gestes de leurs voisins. Les punissions collectives, laisser des gens souffrir de la faim et les violations des droits humains fondamentaux sont des crimes de guerre. Alors qu’un petit groupe de personnes accablées par le désespoir lance des roquettes à partir de Gaza pour tenter d’attirer l’attention du monde sur le vol de leurs terres, la grande majorité du peuple palestinien, soit 1,4 millions de personnes, s’accroche à leur vie, à leur famille et à ce qu’il reste de la société civile.
Dire que les Palestinien.ne.s sont des terroristes, c’est comme de dire que les gens de Toronto font tous du trafic de drogue ou que les personnes de Vancouver sont tous et toutes dépendantes de l’héroïne, ce qui est, vous en conviendrez, tout à fait faux. Le fait de laisser sous-entendre de telles affirmations en ce qui concerne le peuple palestinien, comme le fait le gouvernement canadien et les grands médias, est un manque de rigueur et doit cesser d’être cautionné.
Ce qui se passe actuellement en Palestine n’est pas un « point de vue ». Cela n’a rien à voir avec la religion, l’idéologie ou les différences ethniques. Cela n’a rien à voir avec les politiques de « gauche » ou de « droite ». C’est un désastre humanitaire planifié que les pays occidentaux regardent comme un spectacle. Pratiquement personne ne parle de la façon dont les Palestinien.ne.s se sont fait voler leurs terres et la façon dont ils ont été isolés sur la scène internationale et sont devenus la cible d’exactions. Ce sont des faits, des informations. Il est légitime d’avoir différents points de vue, or ceux-ci sont souvent basés sur des stéréotypes, des préjugés et la peur.
Lorsque des militant.e.s pacifistes tentent de briser l’isolation des Palestinien.e.s, ils et elles sont arrêté.e.s, détenu.e.s et déporté.e.s. Le Bateau canadien pour Gaza, le Tahrir, a aujourd’hui été arraisonné par Israël et les délégué.e.s, tout comme l’équipage, ont été arrêté.e.s. Ceci est un fait. Le blocus de Gaza n’empêche pas les armes d’entrer à Gaza. Ceci est un fait. L’image des Palestinien.ne.s que tente de projeter les politiciens canadiens et les médias de masse est fausse. Prétendre que de violenter des personnes mènera à une juste résolution du conflit est faux.
Parfois, l’histoire me fait pleurer. Pratiquement tous les peuples, à un moment ou l’autre de leur histoire, se sont retrouvés coupables d’inimaginable brutalité à l’égard de leurs voisins. Ceci n’est pas une raison pour fermer les yeux devant de tels actes. Il est facile de blâmer les extrémistes avec leurs cagoules et leurs armes. Cependant, ce sont les personnes complaisantes qui regardent et écoutent en silence et qui refusent toute interaction avec les gens qui souffrent qui permettent que se poursuive le cercle vicieux de la violence et de la haine. Ils sont les spectateurs.
C’est leur complaisance qui permet cette tyrannie. Nous devons maintenant nous demander : Est-ce ce que je suis : Une personne silencieuse ? Est-ce que je peux regarder et écouter en silence la souffrance des autres tout en écoutant mon i-pod ? Est-ce que je peux aller à Cancun m’étendre sur la plage avant d’aller à Gaza avec la Flotille de la liberté ? Puis-je être Canadien.ne.e et ignorer la violation des droits des autochtones, la destruction de leur environnement, et leur extermination ? Est-ce que je peux vivre en croyant simplement mon gouvernement alors que les faits parlent d’eux-mêmes ?
Arrivons maintenant au point brûlant d’actualité. Les courageux et courageuses militant.e.s qui ont osé se poser ces questions et qui ont décidé d’agir sont actuellement détenus par le gouvernement israélien qui impose un illégal blocus à plus de 1,4 millions de personnes. Supportez-les et initiez des actions pour eux et elles car ils et elles sont actuellement dans l’impossibilité de prendre des actions pour eux-mêmes. Dites aux gens autour de vous : « Libérez nos camarades ! »
Prenez soin, prenez note et agissez !