« Quand il s’agit de financer des compagnies privées avec des contrats juteux, le gouvernement Legault ne regarde pas à la dépense. Mais quand il s’agit de procurer des soins et des services à des personnes aux prises avec un trouble grave du comportement, un trouble du spectre de l’autisme, un diagnostic de déficience intellectuelle ou de déficience physique, soudainement les fonds viennent à manquer. On n’hésite pas à pénaliser ces gens vulnérables. Or, pour plusieurs de ces personnes c’est un avis d’expulsion que le ministre Carmant vient de signer. En quoi est-ce une bonne stratégie ? », a demandé la présidente de l’APTS, Andrée Poirier.
Les propos tenus par l’attachée du ministre ont fait bondir la porte-parole du syndicat qui représente les intervenant·e·s psychosociaux·ales qui s’occupent des usager·ère·s dans les RAC. « Le but de ces résidences, ce n’est pas de maintenir dans l’indigence et la pauvreté des personnes qui doivent composer avec des réalités parfois insurmontables, c’est de leur donner la meilleure qualité de vie dans les circonstances. On a l’impression d’entendre Philippe Couillard, complètement déconnecté de la réalité, qui se vantait de pouvoir faire une épicerie de 75 $ pour une famille de 4 personnes », a ajouté Andrée Poirier.
Avec à peine trois semaines de préavis, la brutalité de la démarche sidère aussi le syndicat, qui en appelle à l’humanité du ministre.
« Un·e propriétaire de logement doit annoncer une augmentation du loyer au moins 3 mois à l’avance. Ces hausses sont encadrées et peuvent être contestées si elles sont abusives. Autant de droits qui sont déniés à ces personnes vulnérables. Le ministre Carmant doit rappeler à l’ordre son ministère. Il en va de la dignité et de l’intégrité de ces personnes. C’est LA décision humaine à prendre », a conclu la présidente de l’APTS.
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