Tiré de Entre les lignes et les mots
Mesdames, Messieurs,
Des salariés, adherents à l’USTKE, du secteur prive et public, nous signalent subir actuellement des agissements discriminatoires, et agressifs par leurs hiérarchies respectives, ou par des collègues de travail, dans ce contexte de crise sociale et économique que vit le PAYS.
L’USTKE tient à rappeler, qu’elle a également assisté avec impuissance à l’embrasement du tissu économique au soir du 13 mai 2024. Sans attendre, elle a émis un communiqué officiel le 17 mai, en soutien et en solidarité avec les salariés et les entreprises impactées. Comme, beaucoup de salariés, une majeure partie de nos adhérents ont perdu du jour au lendemain leurs emplois et bon nombre d’entre eux vivent très difficilement leur nouveau statut de chômeur, de salariés sans emploi et en chômage partiel. Et pour ceux et celles qui ont la chance de reprendre le chemin du travail, c’est encore plus déstabilisant et stressant d’être accueillis comme des pestiférés voire des terroristes parce qu’ils sont encartés adhérents à ‘USTKE, voir pire, le fait d’être simplement KANAK ! Voilà où nous en sommes rendus, quel gâchis !! Ce genre de réaction raciste est à bannir.
Certains de nos adhérents reçoivent des propos haineux, d’autres font l’objet de mesures disciplinaires car « ils se sont trop affichés » et sont sortis de leur devoir de réserve !!!
Mais à se demander, ce devoir de réserve s’applique à qui ?
Certaines directions n’hésitent pas à dire à nos gens « c’est de votre faute tout ça, allez dire à la CCAT de vous retrouver du travail » car l’USTKE est à la ССАТ !!
A ce jour, l’USTKE n’a jamais appelé à « foutre le bordel » et encore moins à se retrouver à l’arrière d’une benne d’un 4×4 pour un safari humain …
En ces temps difficiles, l’USTKE en est bien consciente et affronte comme vous ce chaos politico-social et économique dans lequel le Pays se trouve, et se trouvait déjà.
Cependant, nous ne pouvons tolérer cette « chasse aux sorcières » du monde patronal, de ces directions, ou des collègues de travail à l’encontre de nos adhérents.
Pour certains, faire des raccourcis après notre journée de grève cadrée de 24 heures du 13 mai, en pointant l’USTKE comme être en partie responsable de ce contexte actuel, demeure un raisonnement primaire !
Aussi, c’est surtout nous méconnaître et nous dénigrer, ne pas reconnaître son sens de responsabilité, de discipline et du devoir que s’est toujours fixé notre structure syndicale, en témoigne d’ailleurs notre implication totale et sincère par notre retour au sein du dialogue social en 2012.
Par ailleurs, nous tenons à préciser que bon nombre de nos adhérents comme d’autres salariés au péril de leurs vies, se sont improvisés et mobilisés en équipe de gardiennage jour et nuit auprès des entreprises dans tout le pays et continuent aujourd’hui. Il ne faut surtout pas mésestimer la réalité dans laquelle vivent nos populations, dont tous, nous, forces vives de ce pays, politiques, et acteurs économiques avons un devoir et une responsabilité collective. La sonnette d’alarme a été tirée sans relâche par l’USTKE depuis des années, mais par vous aussi camarades, de ces inégalités sociales criantes, de cette jeunesse marginalisée qui s’est exprimée aujourd’hui, et qui n’a pas trouvé un écho considérable, aux attentes d’une partie de la population vivant dans une grande précarité.
Aujourd’hui, nous ne pouvons faire qu’ensemble et non les uns contre les autres. Ce pays et nous aussi, allons faire face et s’inscrire dans cette phase de reconstruction en ne reproduisant pas les mêmes déséquilibres, pour un avenir serein, pour une société plus juste, et pour nos générations futures.
Nous demandons que ces agissements à l’égard de nos adhérents et certainement les vôtres aussi, cessent, et nous faisons appel à une responsabilité commune, objective et bienveillante pour apaiser et désamorcer ces tensions, dont les entreprises et les établissements publics n’ont aucunement besoin en ce moment.
Nous serons très vigilants sur les relations collectives et individuelles que vivront nos adhérents et nous comptons sur tout le monde, l’ensemble des salariés, vous, employeurs et directions à plus d’indulgence.
« Préservons en priorité nos énergies pour affronter ensemble cette crise économique et sociale. »
« Inscrivons-nous dans ce pari de l’intelligence collective et humaine. »
A Nouméa, le 10 juillet 2024 Pour le Bureau Confédéral, La Présidente,
Mélanie Atapo
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