Un pas dans la bonne direction
Le gouvernement a dû se rendre à l’évidence : sans une prolongation du programme des primes, nous risquions une pénurie de main-d’œuvre sans précédent dans les RPA.
Selon Sylvie Nelson, présidente du SQEES (FTQ) : « Le gouvernement avait la responsabilité morale d’intervenir pour éviter un exode du personnel soignant des RPA. Après la crise sanitaire, les personnes aînées et leurs soignantes méritent de souffler un peu. »
Pour ce qui est de l’extension du programme d’aide financière pour l’installation des gicleurs dans les RPA, le SQEES (FTQ) salue sa bonification. Pour Sylvie Nelson, « Cela fait déjà 7 ans que 32 personnes ont perdu la vie dans la catastrophe de l’Isle-Verte. Il est inadmissible qu’aujourd’hui, dans une société riche comme le Québec, des centaines de RPA soient encore à risque de subir le même sort. »
Des mesures trop courtes
Malgré la bonne nouvelle, pour le SQEES (FTQ) il est évident que ces mesures demeurent un petit pansement sur de graves enjeux. Si les RPA et le gouvernement souhaitent assurer un environnement sécuritaire et pérenne aux personnes aînées, des investissements massifs sont incontournables. Qu’il s’agisse de personnel soignant, aux cuisines ou même à l’entretien, les personnes salariées forment la pierre angulaire des RPA et devraient être valorisées à la hauteur de leur contribution. Sylvie Nelson est catégorique : « Nous savons tous que ces mesures ne suffiront pas. Elles sont un pansement sur une crise de main-d’œuvre, une crise en santé et sécurité qui battent leur cours dans les RPA. Si on veut y mettre fin avant qu’il ne soit trop tard, les salaires et les conditions de travail doivent être bonifiés impérativement, durablement. » Pour ce faire, le gouvernement et les employeurs doivent écouter les personnes qui tiennent les RPA à bout de bras : les travailleuses et travailleurs.
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