Sans contrat de travail depuis plusieurs mois, les opérateurs à la découpe du fromage et du beurre demandent un rattrapage salarial vis-à-vis de leurs collègues d’Agropur travaillant dans d’autres régions, plus de mobilité d’emploi au sein d’Agropur, ainsi que la préservation de leurs acquis.
Pour François Laporte, président de Teamsters Canada, la situation est préoccupante. « Nous avons affaire à un employeur qui manque de sérieux dans le processus. Dès le début des discussions, il a demandé un conciliateur. Il souhaite prolonger l’impasse pour obtenir ce qu’il souhaite. Nous demandons à l’employeur de se présenter à la table de négociation et d’adopter une attitude qui vise à conclure une convention collective. Dans les circonstances actuelles, on ne peut pas s’étonner de la décision de nos membres de faire la grève », a-t-il déclaré.
Marc Béliveau, permanent syndical à la Section locale 1999 du Syndicat des Teamsters, explique que les demandes des opérateurs n’ont rien d’extravagant : « Agropur paie les Beaucerons moins cher que les travailleurs ailleurs au Québec. Dans un contexte inflationniste, cette différence se fait encore plus sentir. Comment Agropur explique-t-elle cette différence ? Nos membres veulent également plus de mobilité au sein de la société, parce qu’en ce moment, c’est difficile d’évoluer au sein de l’entreprise et d’obtenir de nouveaux rôles. »
Le Syndicat des Teamsters demeure disponible pour négocier avec Agropur, et souhaite en arriver à une entente rapide avec l’employeur, mais appuiera ses membres en grève tant qu’il le faudra.
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