À maintes reprises, au cours des deux dernières années, le Syndicat a dénoncé le processus obscur des attributions de contrats sans appel d’offres et le recours abusif à la sous-traitance au ministère des Transports qui engendre des frais supplémentaires pour les citoyens.
« On ne parle plus maintenant d’apparences de conflits d’intérêts entre les firmes génie-conseil et le ministère, mais bien d’une enquête indépendante et à laquelle le gouvernent devra donner suite par des gestes concrets », clame la présidente générale du SFPQ Lucie Martineau.
Le SFPQ rappelle que 10 000 ouvriers œuvraient au sein du ministère des Transports au milieu des années 1980 et de nos jours, ils ne sont plus que 800 permanents et quelque 2 000 saisonniers. Pendant ce temps le nombre de contrats de service et de travaux de construction à Transports Québec est passé de 1 608 en 2000 à plus de 6 500 en 2010. Quant à la valeur des contrats, elle est passée de 509 millions il y a 10 ans à plus de 4,2 milliards de dollars cette année.
« Pendant que l’on assiste à un gaspillage de fonds publics, plusieurs ouvriers du ministère des Transports travaillent à peine 18 semaines par année et leur salaire est de loin inférieur à celui octroyé par le secteur privé. Cette enquête confirme que les partis politiques préfèrent frayer avec les firmes de génie-conseil à des fins électoralistes plutôt que gérer les deniers publics avec diligence », indique Lucie Martineau.
Devant l’absence de transparence qui règne dans l’attribution des contrats gouvernementaux, le Syndicat de la fonction publique du Québec est d’avis que les travaux routiers devraient être rapatriés à l’interne pour éviter le détournement de fonds publics.
« Le SFPQ constate avec stupeur que les motifs se cachant derrière la diminution flagrante des travaux qui leur sont accordés depuis des années seraient liés à des malversations entre différents acteurs qui ont créé un stratagème permettant de financer les caisses de partis politiques. C’est un scandale et le gouvernement doit remédier à cette situation rapidement. Les citoyennes et les citoyens sont en droit de se questionner sur les motifs obscurs qui se cachent derrière cette obsession du MTQ de confier ses contrats à des entreprises privées », conclut madame Martineau.