Le premier ministre propose d’abolir le crédit d’impôt, d’augmenter le taux d’indexation des frais de scolarité, et d’étaler la hausse sur sept ans. « Les étudiant-e-s n’ont pas fait autant de sacrifices pour un simple étalement de la hausse. L’annonce d’une indexation additionnelle ajoute l’insulte à l’injure sur la question de la hausse des frais de scolarité », déclare Paul-Émile Auger, secrétaire général de la TaCEQ.
Les mesures concernant la création des Comités de surveillance des universités sont une réplique des mandats déjà existants du Comité consultatif sur l’accessibilité financière aux études (CCAFE) et de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ).
Le gouvernement annonce aussi une augmentation du plancher de la contribution parentale en prêts et bourses. Cette mesure n’implique aucun apport financier additionnel du gouvernement en matière d’accessibilité aux études et ne fait qu’aggraver l’endettement étudiant.
La TaCEQ déplore que le processus de négociation n’ait pu suivre son cours. La position du premier ministre nous apparaît comme déconnectée par rapport aux demandes des étudiant-e-s qui entament leur 11e semaine de grève. « La proposition du premier ministre ne peut qu’aggraver les tensions » souligne Paul-Émile Auger, Secrétaire Général de la TaCEQ.
Depuis le 13 février, jusqu’à 300 000 étudiant-e-s ont été en grève générale afin de protester contre la décision du gouvernement Charest. En négociant sur la place publique, le gouvernement prend une décision irresponsable pour le Québec et prouve sa mauvaise foi.
La TaCEQ est une association nationale indépendante qui représente près de 70 000 étudiants et étudiantes universitaires provenant de l’Université McGill, de l’Université Laval et de l’Université de Sherbrooke.