Édition du 19 novembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Syndicalisme

Seule la mobilisation peut faire reculer la CAQ.

Il a fallu moins de 48 heures après la manifestation massive de plus de100,000 personnes en soutien aux syndiqué-es des secteurs publics pour que la négociatrice en chef du gouvernement, Mme Sonia Lebel annonce qu’elle abandonne 45 des quelques 50 demandes de concessions qu’elle exige depuis un an de la part des syndiqué-es.

Toutes les demandes de la CAQ visent à faire reculer les droits et les conditions de travail des travailleuses qui sont largement majoritaire dans le secteur public. En cette période de pénurie c’est vraiment vivre dans une bulle loin de la réalité que de penser que la dégradation des conditions de travail va aider à combler la pénurie de personnel.

Pourquoi en sommes-nous là, au bord d’une grève générale illimitée ?

Le conflit existe parce que les conditions de travail se sont dégradées au point que des salarié-es quittent leur emploi pour aller au privé.

Non seulement le recrutement est de plus en plus difficile. mais une grande partie des personnes qu’on a recruté quittent rapidement le navire une fois qu’elles ont fait l’expérience de la dure réalité des conditions de travail.

Le conflit existe aussi parce que les salarié-es ont perdu du pouvoir d’achat à chaque année depuis 20 ans. L’absence de clause d’indexation au coût de la vie dans les conventions collectives du secteur public a fait particulièrement mal en 2022 alors que l’inflation a été de 6,7% alors que les salaires n’ont augmenté que de 2%.

La CAQ a le culot d’offrir 9% pour les 5 prochaines années quand, selon ses propres prédictions, on subira 16,4% d’inflation. C’est un appauvrissement garanti qui est offert.

L’offre du gouvernement aux 420,000 salarié-es est indécente surtout quand on sait que les députés se sont voté 30% d’augmentation de salaire applicable immédiatement, et que le gouvernement a offert 21% aux policiers de la SQ qui, en passant, ont rejeté cette offre.

L’offre est encore plus indécente quand on sait que, rien que dans les 6 derniers mois, le gouvernement a offert plus de 2,5 milliards de notre argent à 7 richissimes compagnies multinationales du secteur des batteries.

Lorsqu’il s’agit de ses services publics le gouvernement n’a rien à offrir, mais lorsque de richissimes multinationales se pointent, le gouvernement Legault les invite à « mettre leur pelle dans le cash » comme disait si bien Richard Desjardins

La colère gronde et le vote qui s’annonce massif pour une grève générale illimitée en est une preuve éclatante.

La défense de la qualité et de l’intégrité des services publics, ça commence par offrir de salaires à la hauteur de ce que valent ces services publics si essentiels et ça passe par offrir de bonnes conditions de travail.

Jean-Pierre Daubois

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