« Enfin une proposition qui reconnaît le rôle de nos services éducatifs en petite enfance pour la transition scolaire ! La FIPEQ-CSQ est proactive depuis plusieurs années pour consolider et améliorer le passage des jeunes vers l’école. Plusieurs chercheurs et études ont d’ailleurs démontrés que les CPE et les milieux familiaux publics sont les meilleurs endroits pour assurer cette transition », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Depuis l’implantation des maternelles 4 ans, plusieurs commissions scolaires faisaient du recrutement au sein même du réseau de services éducatifs publics et utilisaient l’argument financier pour convaincre les parents d’inscrire leur enfant. « Il faut que la compétition entre les réseaux cessent. Nous devons agir en complémentarité », demande Mme Grenon.
« La proposition du PLQ permet d’utiliser les structures déjà existantes pour stimuler la participation des jeunes aux services éducatifs. Il faut souligner la logique de cette proposition par rapport à celle de la Coalition avenir Québec (CAQ) d’investir dans du béton pour ouvrir des maternelles 4 ans partout au Québec », poursuit Mme Grenon.
D’autres pas à faire…
Bien qu’elle salue l’annonce d’aujourd’hui, la FIPEQ-CSQ souligne la complète incohérence de la politique du PLQ en matière de petite enfance. « Après avoir imposé une taxe famille avec la modulation des frais de garde, après avoir augmenté de plus de 4000% le réseau privé depuis 2003, voilà qu’on annonce la gratuité pour les enfants de 4 ans en CPE, en garderies subventionnées et en milieux familiaux régis. Ça nous semble en complète contradiction avec sa politique actuelle », souligne Mme Grenon.
« Est-ce seulement un bonbon électoral à 4 mois du scrutin ? Rappelons qu’en 2014, le PLQ promettait de ne pas augmenter les tarifs dans nos services éducatifs publics ! », rappelle Mme Grenon.
De plus, la FIPEQ-CSQ est présentement en campagne pour demander un réinvestissement de plus de 249 M$ pour les services éducatifs publics en petite enfance. Or, l’annonce du PLQ d’aujourd’hui représente un investissement de 250 M$. Pour la FIPEQ-CSQ, il est clair que ces sommes auraient pu être mieux investies, notamment par l’annulation de la taxe famille qui rapporte 161 M$ par année au ministère.
« La politique du PLQ en matière de petite enfance est très difficile à suivre et il nous apparaît illogique de rendre gratuit les services éducatifs pour les 4 ans, mais de conserver la taxe famille pour les 0-3 ans. Ultimement, la FIPEQ-CSQ prône la gratuité des services éducatifs publics pour tous les enfants. De plus, nous demandons d’urgence un réinvestissement pour les enfants à besoins particuliers. Présentement, la subvention additionnelle de près de 40$ n’est pas suffisante pour permettre des baisses de ratio et un accès à des services spécialisés », déplore Mme Grenon.
« Avant de faire des promesses, le PLQ devrait consulter les partenaires de la petite enfance. La lecture de la Déclaration du Sommet sur la petite enfance signée en 2017 serait un bon début. Il pourrait aussi consulter son président de campagne, Alexandre Taillefer, qui déclarait en 2017 vouloir un réseau complètement gratuit de 0 à 4 ans », propose Mme Grenon.
Enfin, la FIPEQ-CSQ déplore que le gouvernement finance encore des garderies privées commerciales en leur permettant d’avoir accès à la subvention additionnelle pour les 4 ans. « Le réseau des CPE et du milieu familial public aurait très bien pu suffire à la demande sans les garderies privées subventionnées. Encore une fois, le PLQ finance le réseau privé avec des fonds publics. C’est déplorable », termine Mme Grenon.
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