Il est important de savoir qu’au Canada et au Québec, le droit à la liberté d’association, incluant le droit à la négociation, est élevé au rang de droit constitutionnel au même titre que la liberté de religion et la liberté d’expression. De même, le Code du travail encadre les relations du travail afin de maintenir la paix industrielle.
Par conséquent, si ce projet de loi voit le jour et est adopté, il sera forcément déclaré inconstitutionnel puisque nous avons choisi de vivre dans un état de droit. De plus, il coûtera aux contribuables des millions de dollars en frais juridiques. Pire encore, ce projet créera une brèche incroyable dans notre société, comme si un parti au pouvoir pouvait décider de violer des droits fondamentaux si chèrement acquis.
Il ne s’agit pas simplement d’une bataille qui doit être menée par les travailleurs syndiqués du secteur municipal mais bien par tous les travailleurs de tous secteurs confondus, aussi bien que par la société dans son ensemble. Le gouvernement s’attaque à ce secteur mais les répercussions seront désastreuses pour tous.
Dernièrement, le tribunal déclarait inconstitutionnel un règlement municipal de la Ville de Montréal interdisant de manifester dans les rues. Combien d’autres projets de loi devront être encore déposés et combien d’argent injecté dans des procès futiles doit-on accepter avant de se mobiliser ?
Pendant que nos factures augmentent dans tous les domaines et que nos salaires ne suivent plus, le gouvernement invente des batailles inutiles dans une société libre et démocratique comme la nôtre.
L’exécutif du Syndicat des Cols bleus regroupés de Montréal, SCFP, local 301