Toutefois, si dans la foulée du sommet sur l’enseignement supérieur de 2013, le chantier devait permettre une révision en profondeur de la politique très critiquée du financement des universités, force est de constater que cet objectif n’est pas atteint.
La FQPPU avait fait plusieurs propositions, notamment pour assurer l’équité entre les établissements et la prévisibilité du financement. Le rapport Tremblay-Roy retient ces principes, mais il fait fausse route lorsqu’il favorise le maintien de la grille de pondération fondée sur les effectifs étudiants et lorsqu’il propose une majoration des frais de scolarité des étudiants non québécois ainsi qu’une modulation des frais de scolarité selon les disciplines.
« Ces recommandations remettent en question des positions communément admises et ne sauraient être adoptées sans un débat de fond. Si le ministre Bolduc paraît vouloir en confier la tâche à un comité d’experts, nous favorisons, quant à nous, la création d’un véritable Conseil des universités, lequel est d’ailleurs évoqué dans le rapport », souligne M. Roy. En plus de piloter la réforme du financement universitaire, le Conseil aurait notamment pour fonction l’approbation de nouveaux programmes d’études.
Dès 1997 et lors du sommet de 2013, la FQPPU a réclamé la création de ce Conseil qui semble plus que jamais nécessaire à l’aube du processus de réflexion que met de l’avant le rapport.
Depuis 1991, la FQPPU représente les professeures et professeurs des universités québécoises sur la scène nationale et internationale.