Édition du 19 novembre 2024

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Finances publiques

Rapport d'experts sur l'état des finances publiques du Québec - Provoquer la montée des inégalités et des crises sociales nuit à l'économie !

MONTRÉAL, le 25 avril 2014 - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est extrêmement inquiète devant les recommandations contenues dans le rapport d’experts commandé par le gouvernement Couillard au lendemain de son élection.

« Il est étonnant de voir avec quelle rapidité, à peine deux semaines (!), les économistes Luc Godbout et Claude Montmarquette en arrivent à la conclusion qu’il faille envisager le gel des salaires du personnel des services publics ou privatiser certaines de nos sociétés d’état. C’est un peu mettre à sac tout le filet social que le Québec a mis des dizaines d’années à construire. Cette logique de retour à l’équilibre budgétaire à tout prix ne fait que creuser les inégalités sociales », martèle Louise Chabot, présidente de la CSQ.

Mise en garde contre l’austérité

Les propositions de ces économistes font totalement fi des besoins de la population du Québec et par conséquent de son économie. En mars dernier, l’OCDE publiait un rapport dénonçant les conséquences néfastes des mesures d’austérité.

La CSQ met en garde le gouvernement libéral contre la tentation de tendre davantage vers l’équilibre budgétaire que vers l’équilibre social. Abolition, compression, réduction sont les mots qui reviennent constamment dans le vocabulaire des comptables peu soucieux de la population. « À ceux-là, nous répondons que l’économie du Québec se construit avec des travailleuses et des travailleurs en santé, bien éduqués et bien formés. C’est justement grâce à nos programmes sociaux que plusieurs entreprises s’installent au Québec », lance Louise Chabot.

La CSQ souhaite que le premier ministre comprenne qu’il est périlleux dès le départ d’un mandat d’imposer une vision à courte vue pour l’avenir du Québec. « Nous serons extrêmement vigilants sur toutes les coupes et compressions, tous les gels de salaire, les privatisations ou autres qui auront des conséquences non seulement sur les travailleuses et les travailleurs, mais aussi sur l’ensemble de la population québécoise. On ne gère pas un état comme on gère une entreprise », soutient la présidente de la centrale syndicale.

Un ras-le-bol croissant

Louise Chabot poursuit en constatant « à quel point les salariées et salariés des services publics en ont assez d’écoper au profit de l’équilibre budgétaire. Depuis 1996, les gels et les augmentations en deçà de l’inflation ont fait reculer les salaires de plus de 8 % derrière ceux des autres secteurs d’activités ».

Une solution simple

La CSQ propose depuis plus d’un an maintenant que le gouvernement mette enfin TOUTES les cartes sur la table en cherchant des revenus plutôt que de déconstruire une société saine. Du côté des dépenses, comment se fait-il que le gouvernement refuse toujours de réviser les subventions et crédits de cinq milliards de dollars accordées aux entreprises. Avec le piètre état des investissements privés, on se demande si ces mesures servent réellement leurs objectifs. À quand un Sommet sur la fiscalité pour faire les bons choix à long terme pour le Québec ?

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