« Dans la nuit du 29 janvier 2017, 6 de nos concitoyens étaient victimes d’un terrible attentat meurtrier. Ils ont perdu la vie parce qu’ils appartenaient à une communauté qui, pour leur meurtrier, n’était pas chez elle en sol québécois. Parce qu’ils étaient de confession musulmane.
Deux ans plus tard, je ne peux pas m’empêcher de songer à la prise de conscience collective qui avait suivi la tuerie de Polytechnique, attribuée sur le tard à la misogynie de Marc Lépine. L’attentat de la grande mosquée de Québec a provoqué bien des réflexions sur la propagation du discours haineux et la fragilité du vivre ensemble au Québec. J’espère qu’on aura le courage de poursuivre cette introspection parfois difficile, mais jamais inutile. Affronter nos démons nous rend toujours plus forts. Les familles et les proches des victimes seront dans mes pensées ce soir à la commémoration des événements du 29 janvier, à l’Université Laval. Plus jamais », a indiqué Mme Massé.
« Il y a deux ans jour pour jour, la haine frappait au coeur de Québec et enlevait 6 de nos concitoyens à leur famille, leurs amis, leur communauté. Pour nombre de nos concitoyennes et de nos concitoyens, le souvenir du 29 janvier 2017 et la crainte de revivre ce cauchemar ne s’estomperont jamais vraiment.
Dans les jours qui ont suivi l’attentat, nous avons tous reconnu qu’il y aurait un "avant" et un "après". Qu’en est-il vraiment ? D’un côté, on a fait un bout de chemin. Selon les données de la police de Québec, les crimes haineux sont en baisse : 85 en 2017 contre 27 l’année dernière. La résilience de la communauté musulmane de Québec, qui a tout fait pour rebâtir les ponts et prêcher le vivre ensemble, en est pour beaucoup. Pourtant, les Musulmans sont encore les premières victimes des crimes haineux. 27, c’est 27 de trop.
Ce n’est jamais facile d’expliquer des gestes d’une violence aussi insensée, mais après un an de procès, plus personne, aujourd’hui, ne peut affirmer que l’attentat de la grande mosquée a été commis en vase clos. En réponse à la montée de l’intolérance partout dans le monde, le Québec doit affirmer d’une seule voix nos valeurs de vivre ensemble et d’ouverture à l’autre. Les prophètes de la haine veulent ériger des murs entre les « vrais » et les autres : montrons-leur qu’on est unis et solidaires », a pour sa part exprimé M. Nadeau-Dubois.
Les solidaires Manon Massé, Ruba Ghazal, Émilise Lessard-Therrien, Vincent Marissal, Sol Zanetti et Catherine Dorion participeront à la cérémonie citoyenne visant à souligner ce triste anniversaire ce soir dès 19h00 à l’Université Laval à Québec.
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