Depuis son élection, le gouvernement Couillard multiplie les coupures, les compressions et les réorganisations, au nom de l’atteinte du déficit zéro. Les attaques frontales en santé, éducation, aide sociale, logement, atteignent de plein fouet la population, particulièrement les personnes plus vulnérables, et augmentent encore la pauvreté et l’injustice sociale.
La déconstruction de nos services et programmes sociaux doit cesser ! Les organismes communautaires organisent ce vendredi 30 octobre une tournée des bureaux de comté pour dénoncer l’austérité et obtenir des engagements concrets des candidat.e.s. Le départ aura lieu à 13h30 au métro Saint-Henri.
Les candidats sont également attendus lors d’une assemblée publique le jeudi 5 novembre, 19h00, au centre Lorne, 2390 Ryde, afin de répondre aux questions des résident.e.s et entendre leurs préoccupations.
Voici cinq des demandes priorisées par les tables de quartier.
Des investissements massifs en éducation
Alors que le taux de décrochage scolaire est alarmant et que les besoins dans nos écoles sont criants, le gouvernement vient de couper 350 millions au primaire et au secondaire. Pour Julie Mercure du Milieu éducatif La Source, ces compressions, ajoutées à celles de la CSDM, se traduisent déjà par des coupures de services, d’accès aux professionnels, d’activités parascolaires, sans compter l’augmentation prévue du ratio élève/professeur.
Nous demandons aux candidat.e.s d’exiger l’arrêt des coupes dans le milieu scolaire et le rehaussement massif du financement des écoles publiques.
Nous leur demandons également de réinvestir les enveloppes jusqu’ici investies dans les partenariats publics-philantropiques (PPP) dans nos écoles et nos organismes communautaires.
Sauvons les centres d’éducation populaire !
Les six centres d’éducation populaire de Montréal (CEP) sont présentement menacés de fermeture à cause du refus du ministre de l’Éducation François Blais de leur accorder un financement jusque là assumé par la CSDM. Pour Marie-Andrée Painchaud du Carrefour d’éducation populaire, ces centres sont des milieux de vie essentiels dans nos quartiers, et leur fermeture entraînerait des coûts sociaux bien plus élevés que les économies budgétaires que souhaite réaliser le gouvernement.
Nous demandons aux candidat.e.s de s’engager à conserver la propriété publique des bâtiments, à financer les coûts d’opération et de rénovation des bâtiments, et à accorder aux centres un financement qui leur permet d’accomplir leur mission.
Pour un programme digne d’aide sociale
Comme l’affirme Jean Lalande du Welfare Right Committee, interdire à une personne à l’aide sociale de voyager et de voir sa famille en limitant les séjours hors Québec à 7 jours est une attaque frontale à la dignité des personnes. De plus, le régime actuel oblige l’employabilité à tout prix, plutôt que de respecter le droit à un travail librement consenti.
Nous demandons aux candidats de s’engager pour un programme d’aide social digne qui couvre les besoins de base des prestataires et respecte les droits humains fondamentaux
Abolissons les frais accessoires en santé
Le comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles dénonce la pratique répandue de la facturation de frais aux patients dans les cliniques médicales. Le ministre de la Santé est en train de légaliser cette pratique et de créer ainsi un système de santé à deux vitesses. « On ne règle pas un enjeu fondamental de société par de simples amendements à un projet de loi et en limitant le débat à un pur exercice comptable », s’indigne Stéphane Defoy, porte-parole du comité.
Nous demandons aux candidat.e.s de se prononcer pour l’abolition des tous les frais facturés qui compromettent la couverture complète aux soins de santé, et pour la tenue d’une consultation publique sur le financement des cliniques médicales au Québec.
Des logements sociaux en réponse aux besoins
Les besoins en logements sociaux et communautaires sont urgents dans le Sud-Ouest, alors que 4000 ménages consacrent plus de 50 % de leur revenu mensuel pour se loger. Le budget 2015-2016 du gouvernement libéral annonçait 1500 nouveaux logements sociaux, soit deux fois moins que le budget 2014-2015. « Garantir le droit au logement passe par la construction de logement social, et non par des suppléments au loyer dans les logements privés, affirme Fred Burrill, du Popir Comité Logement.
Nous demandons aux candidat.e.s de s’engager pour la construction de 50 000 logements sur 5 ans sociaux à l’échelle du Québec, dont 4000 pour le Sud-Ouest.
Nous leur demandons également de s’engager pour la mise en place d’un contrôle obligatoire et universel des loyers, et pour un meilleur accès à la Régie du logement.
Les groupes communautaires posent une question claire aux candidat.e.s : « Cautionnez-vous les politiques actuelles d’austérité, ou bien vous engagez-vous à agir pour l’amélioration des conditions de vie de la population que vous aspirez à représenter ? Nous attendons des réponses concrètes le 30 octobre lors de la tournée des bureaux du comtés »