En effet, le mémoire correspond à une série de constats et de pistes de solution développés au fil des années par l’expertise de la Fédération et consciencieusement débattus en Congrès de la FEUQ par ses membres pour obtenir un résultat qui sera défendu par l’équipe de la FEUQ à l’occasion de la première rencontre du Sommet. « Pour la FEUQ, ce Sommet, par le biais de notre représentation et de ce mémoire, correspond à une opportunité unique pour les étudiants de se faire entendre. Alors que le contenu du document que nous allons défendre a fait l’objet de débats et de l’adoption par le Congrès, c’est avec une grande fierté que je représenterai les 125 000 étudiants membres de la FEUQ » a ajouté Mme. Desjardins.
Le mémoire de la FEUQ présente l’état des lieux quant à la qualité de l’éducation universitaire québécoise et propose des solutions concrètes et applicables au gouvernement pour améliorer le système universitaire québécois. « D’une part, la FEUQ considère que l’éducation universitaire québécoise est de bonne qualité. Nous sommes fiers de nos institutions et nous voulons préserver cette qualité. Pour ce faire, nous croyons qu’il est primordial pour le gouvernement du Québec de mettre en place une commission d’évaluation des universités du Québec (CÉUQ) pour donner un siège permanent aux acteurs de la communauté universitaire où ils pourront évaluer et développer tant les programmes que l’accroissement des universités québécoises et surtout favoriser la cohésion du réseau universitaire » a soutenu la présidente de la FEUQ.
De plus, la FEUQ tient à signifier sa préoccupation quant à une définition possible de la qualité qui serait réductrice et néfaste d’implanter au Québec. Elle fait ici référence à la question d’assurance-qualité et d’utilisation de critères de standardisation pour évaluer les universités au Québec. « Nous croyons fermement en la liberté académique des universités, qu’il ne faut pas soumettre à une quelconque grille d’évaluation de type ISO. Pour la FEUQ, l’université n’est pas une entreprise et la création ainsi que la transmission de savoir doit être évaluée avec prudence pour ne pas soumettre les programmes à une standardisation bête qui ne contribuerait qu’à la marchandisation des savoirs. L’université n’est pas une chaîne de montage, il faut traiter la qualité de l’éducation avec le respect, la prudence et la circonspection qu’elle mérite ! » s’est exclamée Martine Desjardins.
Le mémoire peut être trouvé à l’adresse suivante : http://feuq.qc.ca/spip.php?article314
Comité indépendant d’enquête sur les débordements policiers
Sur une toute autre note et en conclusion, la FEUQ tient à souligner et à appuyer la démarche du gouvernement du Québec de mettre en place un comité indépendant pour traiter des bavures policières. Au cours du printemps dernier, de nombreux incidents disgracieux auront permis de mettre en lumière certains comportements préoccupants de certains membres des différents corps policiers québécois. Dans ces circonstances, la Fédération ne peut qu’abonder dans le sens du gouvernement dans son désir de doter le Québec d’un organe indépendant et impartial pour traiter ces questions, en plus d’offrir des recommandations à long terme pour changer de manière durable les pratiques. « Cela fait un certain temps que la FEUQ réclame une commission indépendante pour faire la lumière sur les agissements excessifs de certains policiers, comme nous avons pu en être témoins durant quelques manifestations étudiantes du printemps dernier. Nous sommes très heureux de voir que le gouvernement semble se joindre à nous sur cette question et c’est avec grand plaisir que la FEUQ offre sa collaboration et son expertise en terme de manifestation de masse pour appuyer la création et les travaux du comité à venir » a conclu Mme. Desjardins.