Les cas de contamination quotidiens à la COVID-19 atteignent actuellement des sommets inégalés depuis le début de la pandémie. Les enseignantes et enseignants, les parents, les élèves, bref tous les principaux concernés du monde de l’éducation préfèrent voir les écoles ouvertes. Toutefois, compte tenu de la situation actuelle et des recommandations de la Santé publique, il paraît essentiel, pour la santé et la sécurité des élèves et du personnel enseignant, de préparer adéquatement le retour en classe. Les écoles représentent l’un des principaux lieux de transmission communautaire. Même si les équipes-écoles se plient courageusement et efficacement aux procédures prévues, il n’en reste pas moins que le ballet des fermetures de classes et d’écoles a épuisé tout le monde.
Depuis mars dernier, le ministre de l’Éducation et le gouvernement semblent improviser au jour le jour et ne pas avoir de plan global pour faire face aux difficultés vécues dans les écoles et dans les foyers. Ils ne consultent pas ou très peu les acteurs concernés et ils font fi de plusieurs recommandations exprimées par ces derniers. Le gouvernement doit, dès maintenant, formuler des consignes claires et établir un plan global, sanitaire et pédagogique qui tient compte des besoins à court et à long terme du réseau, ainsi que des demandes et préoccupations des équipes-écoles et des parents.
Cela nous amène à exiger des réponses aux questions suivantes :
1- Les masques de procédure seront-ils disponibles en quantité suffisante pour les élèves dès le retour en classe ?
2- Pourquoi les masques de procédure ne sont-ils pas requis dès le troisième cycle du primaire puisque les autorités sanitaires internationales privilégient le meilleur masque dès l’âge de 10 ans ?
3- Quelles mesures seront mises en place pour que le principe de précaution en matière de ventilation, de qualité de l’air et de dilution du virus soit appliqué ?
4- Lors du retour en classe, les services de garde seront-ils enfin organisés de manière efficace, avec les ressources adéquates, afin de respecter les bulles et ne pas mélanger les élèves, le matin comme le soir ?
5- Le matériel informatique est-il disponible en quantité suffisante pour répondre à la demande des élèves du primaire si nous devions éventuellement basculer en télé-enseignement au primaire comme au secondaire, à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle ?
6- La remise du premier bulletin est-elle toujours prévue pour le mois de janvier ?
7- Les évaluations et leurs pondérations seront-elles revues ?
8- Les examens du ministère demeurent-ils au calendrier ou le gouvernement choisira-t-il finalement de retirer du poids des épaules des élèves, des parents et des enseignantes et enseignants ?
L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et le mouvement de parents Je protège mon école publique demandent un plan clair, à court et à long terme, pour tous les secteurs, et surtout que cessent la diffusion de l’information au compte-gouttes. L’effort de toutes et tous doit être mis sur les actions, et les moyens pour les mettre en œuvre, avec pour priorité les besoins des élèves, de même que la santé et la sécurité de tout le monde. Il faut faire progresser les apprentissages de tous les élèves et préparer le réseau à compenser le temps perdu, ce qui implique l’ajout concret et rapide de ressources adéquates. Le milieu scolaire doit avoir un plan clair, stable et complet, afin que toutes les énergies des équipes-écoles et des familles soient dirigées vers les apprentissages des élèves.
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