À l’occasion de la Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation, les syndicats affiliés à la FPPE-CSQ ont présenté aux commissions scolaires de plusieurs régions du Québec les demandes qu’ils ont soumises au gouvernement en vue du renouvellement de leur convention collective.
« Ces demandes visent à préserver et à améliorer les services qui sont rendus aux élèves. Ils sont l’avenir de notre société et méritent qu’on investisse dans leurs chances de succès », affirme Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE-CSQ.
En 2010, la FPPE-CSQ a négocié des ajouts de ressources professionnelles parce que les services manquaient cruellement dans les établissements scolaires. Cette demande est encore sur la table cette année. « Les compressions en éducation sont littéralement venues contrecarrer ces ajouts, notamment à la Commission scolaire de Montréal », déplore Michel Mayrand, le président du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (SPPMEM-CSQ).
Attirer et retenir les meilleurs professionnelles et professionnels auprès des élèves
On constate également que les commissions scolaires ont de la difficulté à pourvoir les postes créés ou devenus vacants. En effet, il est de plus en plus difficile d’attirer et de retenir le personnel professionnel dans les commissions scolaires, en raison notamment de la lourdeur de la tâche, de l’organisation déficiente du travail et de la précarité. Les conditions plus avantageuses offertes par le secteur privé et parfois par le milieu de la santé contribuent à ces difficultés.
« On ne peut pas ignorer les problèmes de pénurie que vivent les commissions scolaires. Pour le bien-être des élèves, il faut se donner les moyens d’être attirants en éducation », soutient Michel Mayrand.
On se donne les moyens
La FPPE lance aujourd’hui une campagne Internet pour sensibiliser avec humour et ironie la population aux conséquences des politiques d’austérité en éducation, plus particulièrement sur les services professionnels. Intitulée On se donne les moyens, cette campagne veut inciter le gouvernement à faire des choix économiques qui favorisent l’avenir des élèves au lieu de le compromettre.
« Avec On se donne les moyens, nous voulons démontrer à la population qu’investir en éducation c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. On nous répète ad nauseam que le Québec n’a plus les moyens de se payer des services publics adéquats. Mais la vraie question, c’est : avons-nous les moyens de ne pas soutenir les élèves, les travailleurs, les contribuables, les citoyens de demain ? Il faut cesser de voir uniquement au présent et choisir d’aller chercher les ressources financières nécessaires pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’on abandonne à son sort », affirme Johanne Pomerleau.
Il est possible de visionner le premier épisode de la campagne au : onsedonnelesmoyens.com.