Les membres du personnel de la Commission scolaire Kativik comptent d’ailleurs parmi les rares employés syndiqués du secteur public au Québec à ne pas avoir signé leur convention collective 2015-2020. Une situation inacceptable qui devient de plus en plus difficile pour les membres de l’AENQ-CSQ (personnel enseignant et de soutien) et du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Ouest de Montréal (SPPOM-CSQ).
La réussite des élèves du Nord affectée
Cette impasse dans les négociations a des conséquences pour les élèves du Nord du Québec qui ne reçoivent pas tout le soutien dont ils auraient besoin pour leur permettre de réussir leurs études. En effet, les principales revendications syndicales visent à augmenter significativement l’aide aux élèves en difficulté.
« Notre message est clair : le gouvernement doit passer de la parole aux actes en ce qui a trait à l’éducation en territoire inuit et autochtone. Il ne faut pas se contenter de vœux pieux dans une politique de la réussite éducative. C’est maintenant qu’il doit agir », a fait savoir Larry Imbeault, président de l’AENQ-CSQ.
Pour sa part, la présidente du SPPOM-CSQ, Carolane Desmarais, renchérit en mentionnant que la mauvaise foi manifestée par la Commission scolaire Kativik a assez duré. « Ce sont le personnel et les élèves qui font les frais de cette négociation qui n’aboutit pas. Le premier ministre doit être ferme et rappeler aux dirigeants de la commission scolaire leurs responsabilités », explique-t-elle.
Pertes financières importantes
L’AENQ-CSQ précise que chaque jour qui passe, les membres sont pénalisés financièrement, puisqu’ils ne bénéficient pas des augmentations salariales accordées aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public et qu’ils n’auront pas droit à un rattrapage. Les employés du Nord québécois ont la désagréable impression d’être traités en citoyens de seconde zone par le gouvernement du Québec et la Commission scolaire Kativik.
Les représentants de l’AENQ-CSQ ont donc demandé à Philippe Couillard de prendre les mesures nécessaires pour hâter cette négociation qui a suffisamment traîné en longueur.
Rappelons qu’une décision du Tribunal administratif du travail (TAT) a été rendue à l’automne 2016, confirmant la mauvaise foi de la partie patronale et l’obligeant à négocier de bonne foi, sans action dilatoire.
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