Le gouvernement Trudeau prône l’égalité entre les sexes, la bonification des pensions et un service postal public de qualité. Cependant, l’une des sociétés d’État les plus importantes du pays ne partage pas du tout ces valeurs à la table des négociations.
« Le gouvernement Trudeau est le premier à s’être doté d’un cabinet ministériel à parité hommes-femmes. Il a pris des mesures pour améliorer la sécurité de la retraite, et il a commandé un examen du service postal public pour veiller à ce que la population reçoive des services postaux de qualité à prix raisonnable », déclare le président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Mike Palecek. « La direction de Postes Canada agit toutefois dans le sens contraire à la table des négociations. Elle refuse de respecter la loi en matière d’équité salariale. Elle veut multiplier les emplois précaires, proposer aux futurs travailleurs et travailleuses des postes un régime de retraite peu avantageux et apporter des changements qui lui permettront de fermer 493 bureaux de poste publics. »
« L’écart est bel et bien réel entre les promesses des libéraux et la façon dont agit la direction de Postes Canada », soutient Mike Palecek. « Postes Canada s’en tient à un programme défini à l’époque du gouvernement Harper, et cette situation est inacceptable. »
Le STTP veut que le gouvernement Trudeau revoie le programme de Postes Canada et qu’il ordonne à la direction de la société d’État de faire preuve de sérieux à la table des négociations. « Le gouvernement a la responsabilité de confier aux sociétés d’État comme Postes Canada une orientation stratégique globale. Il doit utiliser ce pouvoir pour s’assurer que les institutions gouvernementales sont en phase avec ses priorités », affirme Mike Palecek.
Les travailleurs et travailleuses des postes et de nombreux alliés vont se rassembler le 6 août prochain, à 13 h, au parc Saint-Alphonse (angle des avenues Émile-Journault et de Châteaubriand), et marcheront ensuite jusqu’au bureau de Justin Trudeau. Des autobus partiront de Québec à 9 h, et d’Ottawa à 10 h pour emmener les manifestants à Montréal.