« Tout pointe vers un fiasco dans ce projet. En plus des risques de pertes d’emploi dans l’industrie du ciment au Québec, voilà qu’on pourrait se retrouver avec une chicane commerciale avec les États-Unis. Il est temps de tirer la plogue », lancent le représentant syndical des Métallos Pierre Arseneau et le directeur adjoint d’Unifor, Joe Gargiso.
La semaine dernière, des élus de trois États américains producteurs de ciment ont menacé de traîner le Québec devant les tribunaux commerciaux en raison du financement accordé à cette nouvelle cimenterie, qui serait, selon eux, contraire aux accords de l’Organisation mondiale du commerce.
« On a vu dans le passé ce que les chicanes commerciales et les surtaxes sur les produits du bois ont pu faire comme dommage à notre industrie forestière. Est-ce qu’on veut revivre ça, au nom d’un projet brinquebalant qui nous ferait en plus perdre des emplois ici ? Il faut revenir à la raison et dire non à ce projet ficelé sur un coin de table », fait valoir Joe Gargiso.
« Tout est opaque dans ce dossier. La Caisse de dépôt, notre bas de laine, doit rendre publics les termes de l’entente d’investissement de 100 millions en capital-action de même que l’analyse du dossier. Investissement Québec et le gouvernement doivent aussi faire connaître les conditions de financement. Il y a de quoi s’inquiéter quand même le ministre Daoust juge l’investissement à haut risque », ajoute Pierre Arseneau.
Manifestation des travailleurs du ciment
Devant le siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec
lundi 26 mai à 12h 15
1000, Place Jean-Paul-Riopelle, Montréal