Depuis plus de cinq mois, ce qu’Israël inflige à la population palestinienne de Gaza nous révolte et révolte une grande partie de la population québécoise : bombardements incessants ; 31 112 personnes tuées, 7 000 disparues sous les décombres, 72 760 blessées (en date du 11 mars 2024) ; infrastructures civiles massivement détruites ; ambulances, personnels de santé et journalistes ciblés ; déplacements forcés de 85 % de la population ; blocus plongeant toute la population dans des conditions d’insécurité alimentaire aigüe, voire de famine, et les privant d’eau potable, de médicaments et de carburant.
En seulement trois mois, 10 000 enfants avaient déjà été tués à Gaza, soit 20 fois plus qu’en Ukraine en 18 mois (500). Et, selon des experts de l’ONU, il est « sans précédent qu’une population civile entière souffre de la faim aussi complètement et aussi rapidement ».
Le 26 janvier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a statué qu’il était plausible qu’Israël commette des actes de génocide à Gaza. La CIJ a ordonné à Israël de prévenir de tels actes et de « permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence ». Mais depuis, la situation a empiré, et Israël s’apprête maintenant à assiéger la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, et à forcer l’expulsion de 1,5 million de personnes qui y ont cherché un refuge ultime.
La position du Canada est honteuse
Face à ces crimes, le Canada a exprimé des « préoccupations » pour le sort de la population civile, mais il continue d’invoquer le droit d’Israël de « se défendre » sans condamner Israël pour ses innombrables violations du droit international. Depuis octobre dernier, il a autorisé un montant record d’exportations militaires vers Israël. Le Canada a suspendu son financement à l’agence de l’ONU pour les réfugié·e·s palestiniens (UNRWA), puis l’a récemment rétabli. Mais au lieu d’exiger qu’Israël laisse entrer toute l’aide humanitaire, déjà disponible depuis longtemps, par la voie terrestre via l’Égypte, le Canada a annoncé sa participation à un corridor maritime, jugé inefficace notamment par l’ONU. Les actions du Canada révèlent sa complicité dans l’assaut criminel d’Israël contre Gaza et l’hypocrisie de son discours.
Pour la vie, la justice et la paix
Nous appelons la population québécoise à soutenir le droit à la vie du peuple palestinien en exigeant :
• un cessez-le-feu immédiat et la libre circulation de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza
• l’arrêt des exportations militaires canadiennes, directes et indirectes, vers Israël
• la levée du blocus de la bande de Gaza par Israël
Nous appelons aussi la population québécoise à exiger la fin de l’occupation militaire et de la colonisation israéliennes en Palestine qui durent depuis des décennies et qui sont le fondement de la crise actuelle. Depuis 30 ans, les « processus de paix » bidon n’ont abouti qu’à plus de dépossession, de violence et d’humiliation à l’égard du peuple palestinien. Une solution juste et durable doit venir maintenant. Comme société civile québécoise, nous pouvons y contribuer en nous inscrivant, entre autres, dans le mouvement international de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS).
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