À l’évidence, le ministre Bolduc n’a aucune idée de l’état dans lequel se trouvent les bibliothèques scolaires. « Malgré les efforts consentis au cours des dernières années qui visaient à regarnir les rayons, à diversifier les ouvrages et à enrichir les collections, les objectifs fixés n’ont pas été atteints. La désinvolture avec laquelle le Ministre traite de cette question est tout simplement intolérable. À titre de ministre de l’Éducation, il devrait savoir que la lecture est au cœur des projets pédagogiques des écoles et qu’elle permet une intervention précoce auprès des élèves », indique Nathalie Morel, vice-présidente à la vie professionnelle à la FAE.
Cette déclaration du ministre Bolduc renforce la position de la FAE selon laquelle les compressions de 150 millions de dollars annoncées dans le budget 2014-2015 du gouvernement libéral, qui s’ajoutent aux compressions de 650 millions déjà effectuées, auront des répercussions directes sur les services aux élèves dans les écoles publiques du Québec. La FAE est notamment préoccupée par l’impact qu’elles auront sur le développement des habiletés en lecture chez les enfants, particulièrement ceux issus de milieux défavorisés ou démontrant des difficultés d’apprentissage.
La FAE considère qu’il est inquiétant de constater que le ministre de l’Éducation démontre une telle incompréhension des enjeux propres au système scolaire québécois. « Le ministre Bolduc démontre une fois de plus sa méconnaissance de la réalité des écoles publiques. Alors qu’on nous promettait fermement que les coupures en éducation n’affecteraient en aucun cas les élèves, M. Bolduc nous prouve hors de tout doute qu’il est complètement déconnecté de la réalité des élèves du Québec. Le ministre trouve de l’argent pour les tableaux blancs interactifs (TBI) mais décrète que les écoles ont assez de livres ! », s’indigne Madame Morel.
« Il est grand temps que le ministre Bolduc effectue une visite sur le terrain et rencontre les bibliothécaires et les enseignantes et enseignants de nos écoles, particulièrement celles et ceux qui travaillent dans les écoles situées en milieu défavorisé, pour enfin prendre le pouls de la situation et saisir l’étendue des conséquences qui résultent de ces décisions manifestement prises sans connaissance de cause » a conclu Mme Morel.