« Prétendre que si les gens ne font pas de recherche active d’emploi, c’est parce qu’ils sont en Floride ou à Cuba, c’est démontrer un mépris, voire une arrogance incroyable envers des personnes qui traversent une période plus difficile et qui habitent une région où les emplois se font rares durant certaines saisons de l’année », souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
Pour lui, Maxime Bernier est complètement déconnecté de la dynamique néfaste dans laquelle les travailleuses et les travailleurs en région sont entraînés en raison de la réforme. « En étant obligés d’accepter un emploi à 70 % de leur salaire ou à 100 km de leur demeure, certains chômeurs accepteront un poste et ne retourneront pas vers le travail saisonnier qu’ils occupaient. Ce sont des secteurs entiers de l’économie qui sont mis à mal, mais ça, le ministre n’en a cure », se désespère Jean Lacharité.
Le vice-président de la CSN ajoute que Maxime Bernier entretient un stéréotype tout à fait infondé du chômeur paresseux qui vit aux crochets de la société tandis que ses concitoyens se lèvent chaque matin pour gagner leur vie et payer leurs impôts. « Le chômeur a cotisé à l’assurance-emploi quand il travaillait et a donc acquis des droits, limités dans le temps. Il est un salarié-e potentiel qui, dans la majorité des cas, a fait les frais de la précarisation du travail, du manque d’emploi ou de la façon dont sont structurés certains secteurs de l’économie. Il est inconcevable de rejeter sur lui la responsabilité de son statut de chômeur », a conclu Jean Lacharité.