Édition du 17 décembre 2024

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Le gouvernement canadien a perdu sa boussole morale dans le dossier des changements climatiques (AQLPA)

DURBAN (COP-17), 28 novembre 2011 – C’est aujourd’hui le premier jour des négociations sur les changements climatiques à Durban en Afrique du Sud. Et c’est aujourd’hui qu’un regroupement d’ONG publie une DÉCLARATION exigeant du Canada qu’à défaut de participer activement à la lutte, qu’il évite au moins d’entraver les progrès de Durban vers un accord contraignant ambitieux, équitable et international sur les changements climatiques.

« Le Canada bat des records d’appuis aux grandes compagnies pétrolières plutôt que de travailler à la protection des Canadiens lors des négociations sur le climat aux Nations Unies », affirme Maude Barlow, du Conseil des Canadiens. « Nous sommes le seul pays qui, à son retour des négociations de l’ONU à Copenhague sur les changements climatiques, a revu à la baisse ses objectifs en matière de réduction des émissions, permettant ainsi l’augmentation de la pollution et des effets des changements climatiques », ajoute-t-elle.

Un groupe de 24 organismes canadiens de la société civile appuie la DÉCLARATION qui accuse le gouvernement du Canada de perdre sa boussole morale dans le dossier des changements climatiques. Cette déclaration rappelle des exemples clés de l’inaction du Canada et ses tentatives pour saper la politique des changements climatiques.

« Le Canada a permis l’expiration du programme écoÉNERGIE, une source importante de financement pour le développement d’énergies renouvelables. Il a également menacé de mettre fin au programme écoÉNERGIE Rénovation-Maisons, tout en continuant de subventionner l’industrie pétrolière et gazière d’environ 1,4 milliard par an », explique Patrick Bonin, directeur climat-énergie à l’Association québécoise de lutte contre la pollution la atmosphérique (AQLPA).

« Nous trouvons désolant que le gouvernement canadien soit le pire éco-cancre au monde. C’est un véritable crime que de persévérer dans l’exploitation des sables bitumineux alors que le monde est au bord de la catastrophe écologique. Pour le bien de la planète, il faut stopper le gouvernement Harper », affirme pour sa part Michel Lambert, directeur général d’Alternatives au Québec.

Les signataires de la DÉCLARATION sont des organisations non gouvernementales canadiennes de l’environnement, des groupes de justice sociale et des syndicats, représentant plus d’un million de personnes à travers le Canada.

« Il est temps que le gouvernement du Canada commence à représenter la volonté de la majorité des Canadiens en participant aux plans internationaux de réduction des émissions », a déclaré John Bennett, directeur exécutif du Sierra Club du Canada.

Un certain nombre d’organisations canadiennes et québécoises ont des représentants à Durban afin de surveiller les actions du Canada et y réagir, dont l’AQLPA, Alternatives, Greenpeace et Équiterre.

« Alors qu’à Durban l’une des priorités sera de prolonger le Protocole de Kyoto, le gouvernement canadien a d’ores et déjà annoncé son intention de ne pas s’y soumettre. Face au plus grand défi de l’humanité, il a choisi le camp des lobbies des énergies fossiles plutôt que celui de l’intérêt général », déclare Virginie Lambert Ferry, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Québec.

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