« Telus a trompé ses employés et les Canadiens en général », a affirmé Donna Hokiro, présidente de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos, qui représente près de 7 000 membres travaillant chez Rogers/Shaw, Telus et d’autres entreprises liées aux télécommunications.
« Telus a érodé de bons emplois canadiens à un rythme spectaculaire au cours de la dernière décennie et on n’en voit pas le bout. Les dirigeants de l’entreprise se sont davantage préoccupés de leur réputation que de la vérité ou de leur responsabilité à l’égard des consommateurs canadiens ».
En juin dernier, lorsque le syndicat a dénoncé Telus pour avoir supprimé des emplois, Telus a rapidement répliqué en affirmant qu’il ne supprimait pas d’emplois mais qu’il réduisait les postes grâce à l’attrition au moyen d’indemnités de départ volontaire.
En décembre 2022, Telus a menacé d’intenter une action en justice en réponse à une série de publicités parrainées par le syndicat pendant les négociations collectives. Les publicités mettaient en évidence les suppressions d’emplois historiques et continues de Telus et mettaient en perspective ces suppressions avec la rémunération excessive du PDG.
Devant les suppressions d’emplois imminentes, Marty Warren, directeur national des Métallos, et Donna Hokiro avaient demandé au gouvernement fédéral de subordonner tous les contrats actuels et futurs avec Telus au maintien des emplois canadiens, sans quoi ils demandaient instamment la suspension des contrats.
« Telus a bénéficié de contrats d’approvisionnement d’une valeur de plusieurs milliards de dollars avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et du Québec, entre autres, sans que les gouvernements n’aient jamais lié les contrats au maintien des emplois locaux », a souligné Marty Warren. « Cela a été profondément irresponsable et nous en voyons les conséquences aujourd’hui. »
La nouvelle d’aujourd’hui intervient également à la lumière des résultats accablants du deuxième trimestre, après un certain nombre d’années très rentables. « Il est tout à fait injuste que ce soient les travailleurs et travailleuses qui paient au prix fort les mauvaises décisions des entreprises et la maladresse de leurs dirigeants », a constaté Marty Warren. « Nous le constatons dans l’ensemble de l’économie, y compris chez Telus. »
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