Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Le Rassemblement Syndical en Éducation : un premier pas vers la grève (ASSÉ)

MONTRÉAL, le 27 sept. 2015 - Un important événement intersyndical s’est déroulé cette fin de semaine au Centre Lajeunesse à Montréal : le Rassemblement Syndical en Éducation (RSÉ), initiative de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ). Cet événement a regroupé des associations étudiantes et des sections syndicales locales du milieu de l’enseignement - employé-e-s de soutien, enseignants et enseignantes, employé-e-s étudiants et étudiantes, etc. - afin d’établir une plateforme de revendications communes en vue de la mobilisation automnale et des différentes perspectives de grève.

Les participants et participantes au RSÉ ont souligné que les effets négatifs des coupures se font sentir du primaire à l’université, notamment par une restriction des postes pour des fonctions telles que « l’orthopédagogie, l’éducation spécialisée, le travail social, la psychologie, les soins dentaires et infirmiers, etc. », avance Stéphanie Durand, enseignante au primaire. « Il est essentiel de penser conjointement la lutte à l’austérité et la qualité de l’éducation, puisque les conditions de travail des enseignants et enseignantes sont les conditions d’étude des enfants et des jeunes du Québec », renchérit Fanny Theurillat-Cloutier, enseignante au Cégep Marie-Victorin.

À la lumière des propositions adoptées cette fin de semaine, le RSÉ invite les associations et sections représentées à soutenir cinq alternatives fiscales permettant de contrecarrer l’austérité budgétaire et de réinvestir dans les services publics, soit un rétablissement de la taxe sur le capital, une hausse des paliers d’impôt et de l’imposition des entreprises en excluant les PME, l’abolition du crédit d’impôt sur les gains en capital et une lutte accrue à l’évasion fiscale.

De plus, des moyens d’action en cas de décret gouvernemental ont été envisagés. Les associations et sections réunies ont effectivement dénoncé l’emploi systématique des décrets par le gouvernement dans la gestion de ses conflits de travail et réaffirme la nécessité du libre exercice des droits démocratiques.

Le RSÉ se positionne également contre le rapport Demers au nom de la préservation de la formation générale et, par conséquent, pour le maintien de l’Épreuve Uniforme de Français et des devis nationaux. Les associations et sections présentes ont affirmé en ce sens que l’éducation est une priorité nationale et que l’austérité et la marchandisation de l’éducation doivent être combattues pour la défendre.

« Cette réunion s’inscrit dans la continuité de la campagne de mobilisation contre l’austérité que mènent notamment l’ASSÉ et le Front Commun dans le cadre des négociations du secteur public. Le RSÉ répondait en somme à une nécessité de coordonner les efforts pour la mobilisation d’automne dans le milieu de l’éducation », affirme Félicia Saint-Arnault, étudiante du Cégep François-Xavier Garneau. En ce sens, dans une perspective de solidarité intersyndicale, une deuxième édition sera convoquée dans les prochaines semaines.

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