Tiré de Asialyst
13 avril 2024
Par Pierre-Antoine Donnet
Le président américain Joe Biden entouré du président philippin Ferdinand Marcos Jr (à gauche) et du Premier ministre japonais Fumio Kishida, le 11 avril 2024 à la Maison Blanche. (Source : SCMP)
Les petits plats dans les grands à la Maison Blanche. Mercredi 10 avril, Joe Biden a invité Fumio Kishida à un dîner d’État, un privilège jusque-là jamais accordé à un Premier ministre japonais japonais. Parmi les convives, l’ancien président Bill Clinton, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, l’acteur Robert De Niro, le patron d’Amazon Jeff Bezos, le PDG d’Apple Tim Cook et celui de JP Morgan Chase, Jamie Dimon.
Et pour cause, ce n’était pas une visite de courtoisie. Le président américain et le chef du gouvernement japonais ont annoncé un vaste programme de défense conjointe visant à renforcer la coopération militaire entre leur deux pays. Lors d’une conférence de presse, Joe Biden a précisé : les États-Unis et le Japon ont décidé « la mise en œuvre d’étapes significatives pour moderniser les structures de commandement et de contrôle. Nous augmentons l’interopérabilité et la planification de nos armées afin qu’elles puissent travailler ensemble d’une façon efficace et sans accroc. » Autrement dit, avec un nouveau commandement militaire conjoint.
Plus tard, accueillant le chef du gouvernement japonais dans le Bureau Ovale, le président américain a souligné la nécessité « de garantir que l’Indo-Pacifique demeure libre, prospère et ouvert sur le monde en restant ensemble ». Fumio Kishida, de son côté, a mis l’accent sur « l’amitié et la confiance mutuelle » avec Joe Biden. Les deux pays, selon lui, se trouvent « à l’avant-garde pour maintenir et renforcer un ordre international libre et ouvert fondé sur l’exercice du droit ».
Selon des responsables américains, Américains et Japonais vont en outre étudier les possibilités de produire ensemble des armes. La coopération permettra de renforcer la puissance industrielle du Japon et de créer des synergies entre les deux armées en cas de conflit régional. Le scénario le plus probable, ont-ils expliqué, est une invasion de Taïwan par l’Armée populaire de libération (APL) chinoise. Mais ce pourrait être aussi une initiative militaire agressive de la Corée du Nord. Cette année, Pyongyang a déclaré la Corée du Sud comme son principal ennemi tout en resserrant ses liens militaires avec la Russie. « Toute tentative de changer le statu quo [dans le détroit de Taïwan] par la force ou tout coercition serait absolument inacceptable, a lancé Fumio Kishida. Washington et Tokyo continueront de répondre d’une façon appropriée à de tels actes. L’Ukraine d’aujourd’hui pour être l’Asie de l’Est demain. »
La Constitution japonaise adoptée après la reddition du Japon en 1945 lui interdit de livrer toute guerre en dehors de son territoire, tandis que l’opinion publique japonaise demeure attachée à la paix et hostile à toute participation de l’archipel nippon à une guerre à l’extérieur de ses frontières. Quelque 54 000 soldats américains sont stationnés sur le sol japonais. Les États-Unis y possèdent bases navales et aéroports militaires, dont celui de Kadena à Okinawa, dans le sud du Japon, d’où décollent des avions-espions ainsi que des bombardiers stratégiques à long rayon d’action. À l’initiative de Fumio Kishida, le Japon a entrepris en 2022 un programme de dépenses militaires inédites depuis 1945 dans le but de moderniser son armée et se doter de nouvelles armes, principalement américaines, afin d’être en mesure de se défendre en cas d’agression militaire ou de conflit en Asie de l’Est.
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le ministre japonais de la Défense Minoru Kihara vont finaliser les détails de cette coopération pour la production conjointe d’armes dans les prochains mois. Le budget militaire prévisionnel du Japon pour 2024 devrait atteindre 52 milliards de dollars, une hausse de 47 % comparée à celui de 2022. Ces dépenses ne prennent pas en compte des rallonges budgétaires généralement votées en cours d’année. L’objectif est de porter la part des dépenses militaires à 2 % du PIB japonais d’ici quatre ans, contre 1 % actuellement.
« Pour le président Biden, [la visite de Fumio Kishida] représente à l’évidence l’occasion de souligner et cimenter les progrès dans cette relation qui est la plus importante alliance bilatérale en Indo-Pacifique, estime Christopher Johnstone, expert du Japon au Center for Strategic and International Studies, cité par Foreign Affairs. Pour Kishida, il y a là une chance de montrer l’excellence des liens avec les États-Unis dans le but de renforcer son soutien au Japon. »
Fumio Kishida : « Les États-Unis ne doivent pas être seuls à tout faire »
Ce sommet américano-japonais a pris place dans un contexte de tensions croissantes en Indo-Pacifique. En cause, les ambitions chinoises toujours plus grandes en mer de Chine Méridionale et les inquiétudes, elles aussi croissantes, suscitées par la posture belliciste de la Corée du Nord. Le partenariat entre les États-Unis et le Japon est « incassable », a célébré Joe Biden. « Le monde fait aujourd’hui face à davantage de défis et de problèmes que jamais auparavant, a de son coté déclaré le Premier ministre japonais. Le Japon va resserrer les liens avec nos amis américains et, ensemble, nous ouvrirons la voie pour surmonter les défis dans la région Indo-Pacifique et le monde. » Pour le sénateur républicain Bill Hagerty, un ancien ambassadeur américain au Japon, la décision de Fumio Kishida de renforcer le rôle sécuritaire du Japon illustre « à quel point les pressions de la Chine se sont multipliées et, de la sorte, ont réorienté l’opinion publique [japonaise] d’une façon significative et profonde ».
Réaction quasi-immédiate de la Chine en réaction à ce sommet : Mao Ning, l’un des porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que « le Japon doit réfléchir avec sérieux sur son passé d’agression, mettre fin à toute participation à des groupes militaires et choisir la voie du développement pacifique. » Xi Jinping, lui, avait choisi le moment de ce sommet à la Maison Blanche pour rencontrer à Pékin Ma Ying-jeou. Avec l’ancien président taïwanais, qu’il avait rencontré à Singapour en 2015, le numéro un chinois a évoqué la nécessité d’une réunification de l’ancienne Formose avec le continent chinois. Ce geste n’est pas le fait du hasard : il rappelle à Joe Biden et Fumio Kishida que la priorité des priorités pour la Chine demeure la prise de contrôle de Taïwan, quels que soient les engagements des États-Unis à défendre l’île et celui du Japon à lui apporter une aide en cas d’invasion par la Chine, estiment les analystes.
Jeudi 11 avril, Fumio Kishida a en outre prononcé un discours en anglais devant les deux chambres du Congrès américain, le deuxième dirigeant japonais à le faire. Les États-Unis, a-t-il déclaré, ne doivent pas être les seuls à endosser la responsabilité de défendre l’ordre international, le Japon étant prêt à s’engager lui aussi dans ce combat. « Je sens bien un courant sous-jacent chez des Américains qui doutent du rôle qui devrait être le vôtre dans le monde. Ce doute croît au moment où l’Histoire se trouve à un tournant. L’ère de la Guerre froide est déjà derrière nous et nous nous trouvons maintenant à un point de bascule qui va définir la prochaine étape de l’histoire de l’humanité, a-t-il ajouté dans une allusion transparente à la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Je veux m’adresser à ces Américains qui ressentent la solitude et la fatigue d’un pays qui a défendu l’ordre international presque tout seul. Je comprends qu’il s’agit là d’une lourde charge que celle de soutenir de tels espoirs sur vos épaules. Les États-Unis ne doivent pas être seuls à tout faire. Vous êtes notre plus proche ami, le peuple japonais est avec vous, côte à côte, pour garantir la survie de la liberté. […] Nous sommes sur le pont, nous ferons notre part. Nous sommes prêts pour faire ce qui est nécessaire. Vous n’êtes pas seuls. Nous sommes avec vous », a encore lancé le chef du gouvernement japonais, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.
Le même jour, Fumio Kishida a pris part à un sommet tripartite avec Joe Biden et le président des Philippines Ferdinand Marcos Junior pour discuter de la posture agressive de l’armée chinoise ainsi que le harcèlement dont sont victimes des navires de pêche ou militaires philippins. Il a rencontré en tête-à-tête son homologue philippin qui, selon un responsable américain cité par Reuters, entend « retourner la situation et isoler la Chine ».
Le Japon proche d’Aukus
Loin de s’apaiser, les manœuvres d’intimidation commandées depuis Pékin se sont multipliées contre les Philippines depuis plus d’un mois. L’objectif non-dit mais évident de Pékin : contraindre Manille à accepter la suzeraineté que la Chine proclame jusque dans ses eaux territoriales, phénomène qui a conduit l’archipel philippin à se rapprocher des États-Unis. Or c’est précisément ce rapprochement qui a déclenché la fureur de la Chine, qui entend non seulement affirmer sa puissance en Asie de l’Est mais chasser les États-Unis de la région.
Le 7 avril, pour la première fois, le Japon, les États-Unis, les Philippines et l’Australie ont procédé à des exercices aéronavals conjoints en mer de Chine méridionale. Ces manœuvres se sont déroulées dans la Zone économique exclusive (ZEE) des Philippines, selon un communiqué de l’armée à Manille : « Ces activités avaient pour but de renforcer les capacités de ces différentes forces à travailler ensemble dans le cadre de scénarios maritimes. » Dans un autre communiqué, les chefs des forces armées de ces quatre pays ont souligné que ces exercices conjoints visaient à démontrer leur « engagement collectif pour renforcer la coopération régionale et internationale afin de soutenir un Indo-Pacifique libre et ouvert ». Ce communiqué ne fait pas mention de la Chine mais l’allusion était transparente. Pékin revendique une « souveraineté indiscutable » sur quelque 90% des 4 millions de km² de la mer de Chine méridionale réputée riche en réserves halieutiques et en hydrocarbures et où transitent chaque année des milliers de milliards de dollars de marchandises. Outre les Philippines, Taïwan, l’Indonésie, Brunei, la Malaisie et le Vietnam revendiquent une partie de ces vastes étendues maritimes et contestent les revendications chinoises.
En réaction à ces manœuvres, la Chine a annoncé le 7 avril la tenue de ses propres manœuvres aéronavales dans la région dans une zone non précisée. « Toutes les activités militaires qui gênent la stabilité en mer de Chine méridionale sont sous contrôle », a indiqué un communiqué du ministère chinois de la Défense. Les incursions incessantes de l’Armée populaire de libération dans les eaux des Philippines sont « une démonstration de violence qui doit cesser. Ce sommet doit montrer que l’alliance entre le Japon, les Philippines et les Etats-Unis représentent une dissuasion crédible face à l’agression de la Chine », a estimé le sénateur philippin Risa Hontiveros, membre du parti d’opposition Citizens’ Action Party, dans une interview accordée à China Watcher.
Le sommet trilatéral à la Maison Blanche le 11 avril « est une réponse directe à la coercition menée par la Chine en mer de Chine méridionale et vise à envoyer un message parfaitement clair d’unité », a indiqué un responsable américain cité par le Nikkei Asia. Notre alliance [qui date de 1951] avec les Philippines est la plus ancienne en Indo-Pacifique et n’a jamais été aussi forte. » Entouré de Fumio Kishida et de Ferdinand Marcos Jr, Joe Biden a lancé un avertissement fort à Pékin : « Toute attaque contre un avion, un navire ou les forces armées philippines en mer de Chine méridionale déclenchera la mise en œuvre du traité de défense mutuelle » qui lie Washington et Manille.
Plus inquiétant encore pour la Chine, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis avait indiqué le 9 avril qu’ils « envisagent de coopérer » avec le Japon dans le cadre de l’alliance tripartie de défense Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis). L’entrée du Japon dans le traité Aukus fait actuellement l’objet de négociations, selon des sources diplomatiques citées dans les médias américains et japonais. Depuis la création d’Aukus en 2021, « nos pays ont clairement exprimé leur intention de faire participer d’autres pays aux projets de deuxième pilier au fur et à mesure de l’avancement de nos travaux, ajoute un communiqué américain. Nous avons construit une base trilatérale solide destinée à fournir des capacités militaires avancées rapidement et à grande échelle. »
L’alliance Aukus vise à renforcer les liens de défense entre Washington, Londres et Canberra, sur fond de montée en puissance militaire de la Chine en Asie-Pacifique. Le premier pilier de ce pacte consiste à équiper l’Australie d’une flotte de puissants sous-marins à propulsion nucléaire. Le second grand volet porte sur la cyberguerre, l’intelligence artificielle (IA) ainsi que le développement de drones sous-marins et de missiles hypersoniques de longue portée. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a précisé devant la presse que la participation du Japon ne concernerait que le deuxième pilier de l’accord. « Le Japon est un candidat naturel pour cela », a-t-il insisté.
Soutien de Pékin au complexe militaro-industriel russe
Les États-Unis ont d’autre part adressé une sérieuse mise en garde à la Chine contre toute aide à la Russie qui mène une guerre brutale en Ukraine depuis le 24 février 2022. Toute aide par les entreprises chinoises à Moscou aurait « de graves conséquences », a expliqué vendredi Janet Yellen, secrétaire au Trésor, au terme d’une courte visite officielle en Chine. Le 12 avril, un haut responsable américain a accusé la Chine d’aide la Russie à mener « sa plus importante expansion militaire depuis l’ère soviétique, et à un rythme plus élevé que ce que nous pensions possible » au début de la guerre en Ukraine. Les États-Unis encouragent Pékin à jouer au contraire « un rôle constructif » dans le conflit, a-t-il dit, en ajoutant : « Nous espérons que nos alliés se joindront à nous ».
Cet appel intervient alors que le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays entretient des liens économiques particulièrement étroits avec la Chine, est en Chine du 13 au 15 avril. En guise d’exemples du soutien de Pékin au complexe militaro-industriel russe, une autre haute responsable américaine a cité des achats massifs par Moscou de composants électroniques, de machines-outils et d’explosifs chinois : des « entités chinoises et russes travaillent à produire ensemble des drones » sur le sol russe. Les deux responsables américains cités ont requis l’anonymat.
Dans le détail, les renseignements à la disposition de l’administration Biden montrent que sur les trois derniers mois de 2023, « plus de 70% des importations de machines-outils de la Russie provenaient de Chine », ce qui a selon eux permis aux Russes d’augmenter leur production de missiles balistiques. Les Américains ont cité l’entreprise chinoise Dalian Machine Tool Group parmi les fournisseurs de la Russie. Les hauts responsables cités ont précisé que les groupes Wuhan Global Sensor Technology, Wuhan Tongsheng Technology et Hikvision fournissaient des systèmes optiques utilisés dans les chars russes. La Chine livre également à la Russie, selon la même source, des moteurs de drones et des systèmes de propulsion pour missiles de croisière, ainsi que de la nitrocellulose, matériau utilisé par la Russie pour fabriquer des munitions d’artillerie.
« Nous savons aussi que la Chine fournit des images de reconnaissance à la Russie pour sa guerre contre l’Ukraine, a déclaré la haute responsable déjà citée. « L’une des manières les plus décisives d’aider l’Ukraine aujourd’hui est de convaincre la Chine d’arrêter d’aider la Russie à reconstituer sa base militaro-industrielle », a commenté l’autre haut responsable américain.
De son côté, le 3 avril, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken expliquait devant les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) que Pékin apportait un soutien à Moscou « à une échelle inquiétante ». La Chine fournit, selon le ministre cité par le Financial Times, à la Russie « des outils, des produits et une expertise substantielle ». Cette aide concerne essentiellement la production par la Russie d’équipements optiques et des carburants pour des missiles et fusées qui « non seulement contribue à l’agression de la Russie en Ukraine mais menace d’autres pays ».
Joe Biden avait soulevé cette question avec son homologue chinois Xi Jinping le 4 avril lors d’un entretien téléphonique. Selon la Maison Blanche, Le président américain lui a fait part de son inquiétude à propos du « soutien [de la Chine] à l’industrie de défense de la Russie et son impact sur la sécurité de l’Europe et [des pays] outre-Atlantique ». Le narratif chinois est constant sur ce sujet : la Chine ne fournit pas d’armes létales à la Russie et accuse l’Occident de « mettre de l’huile sur le feu » dans cette guerre qualifiée « d’opération spéciale » par la Russie, terme repris par les organes de propagande chinois.
Autre développement qui souligne le rapprochement rapide entre la Chine et la Russie, le 9 avril, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que Pékin entend « renforcer la coopération stratégique » avec Moscou, lors d’un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, en visite officielle les 8 et 9 avril dans la capitale chinoise. « Pékin et Moscou continueront à renforcer la coopération stratégique sur la scène mondiale et à s’apporter mutuellement un soutien de poids », a précisé Wang Yi, cité par l’agence russe RIA Novosti.
Sergueï Lavrov a, lui, remercié Pékin pour le « soutien » apporté à Vladimir Poutine après sa récente réélection.Le président russe a été « réélu » pour un cinquième mandat le 17 mars, obtenant 87,28 % des suffrages, score abondamment condamné et comparé en Occident à un plébiscite grâce à un scrutin truqué. Depuis le déclenchement de l’assaut russe en Ukraine il y a un peu plus de deux ans, les relations entre Moscou et Pékin se sont profondément renforcées. En mars 2023, Xi Jinping s’était rendu à Moscou, réaffirmant avec Vladimir Poutine « une amitié sans limites » entre leurs pays qui, tous deux, dénoncent l’hégémonie occidentale sur la scène internationale.
Ces déclarations, manœuvres et gesticulations militaires témoignent d’une montée constante des périls en Asie-Pacifique. S’ils ne sont pas maîtrisés, ils risquent de conduire à un embrasement général aux conséquences potentiellement catastrophiques pour cette zone et, au-delà, pour la planète entière.
Par Pierre-Antoine Donnet
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