En 2000, c’est la première Marche mondiale des femmes impliquant 160 pays. Cinq millions de cartes postales portant les revendications des femmes ont été déposées aux Nations-Unies. Au Québec, 30 000 personnes avaient marché dans Montréal, en particulier contre la pauvreté et la violence faites aux femmes.
En 2005, la Charte mondiale des femmes pour l’humanité a traversé 55 pays. Elle est arrivée au Québec le 7 mai et fut remise aux femmes québécoises et autochtones pour être montée du fleuve à l’Assemblée nationale par une chaîne de 15 000 femmes. Cette Charte mondiale met de l’avant cinq valeurs : liberté, justice, égalité, paix et solidarité.
En 2010, la deuxième Marche mondiale des femmes avance quatre revendications : 1) bien commun et accès aux ressources, 2) autonomie économique des femmes, 3) violence envers les femmes et 4) paix et démilitarisation. Il y aura des marches locales le 12 octobre, des marches régionales les 13 et 14 octobre, des marches inter-régionales les 15 et 16 octobre et un grand Rassemblement national à Rimouski le 17 octobre. Voir détails sur http://www.marchemondialedesfemmes.org C’est la Fédération des femmes du Québec qui a le leadership de cette opération.
C’est quand les femmes se regroupent, s’unissent, que leur cause avance. La preuve ? Quand elles se syndiquent, les femmes obtiennent des gains plus importants, en proportion, que les hommes.
Les femmes sont celles qui ont le plus à gagner en se syndiquant si on analyse les données suivantes : une femme syndiquée gagne en moyenne 19,17 $ de l’heure comparativement à une non-syndiquée qui obtient 13,87 $ de l’heure, soit un écart de 5,30 $ en faveur des femmes syndiquées. Les hommes syndiqués gagnent 20,73 $ de l’heure comparativement à 17,45 $ pour les non-syndiqués, pour un écart de 3,28 $. Donc, en chiffres arrondis, les femmes syndiquées gagnent 5 $ de plus de l’heure que les non-syndiquées alors que les hommes syndiqués gagnent 3 $ de plus de l’heure (données de 2005). Féministes de tous les pays, syndiquez-vous !
Nous sommes présentement en période de luttes défensives devant les attaques du néo-libéralisme. Les mouvements sociaux, dont les femmes, se battent pour maintenir des acquis. En octobre, marchons pour faire avancer la cause des femmes !
L’auteur est organisateur communautaire retraité.