Avec les propos qu’a tenus la ministre Courchesne ce matin, la FEUQ craignait le pire et soupçonnait, avec raison comme elle allait s’en rendre compte a posteriori, que le sort en était déjà jeté, que ces discussions n’étaient qu’une réelle farce. « Ce gouvernement est passé maître dans l’art de dire quelque chose en privé et de faire exactement le contraire sur la place publique, dans un grand cirque de relations publiques. Il est évident que la loi spéciale qui a été présentée était déjà écrite, que le gouvernement avait déjà pris la décision de l’imposer unilatéralement. Comment un gouvernement qui prétend être celui de tous les Québécois peut-il imposer de telles mascarades pour servir ses intérêts idéologiques ? », demande la présidente de la FEUQ.
Dans les discussions qui ont eu lieu dans les dernières heures, la FEUQ a démontré clairement qu’elle était en mode solution et elle a tenté de faire valoir des alternatives qui ont été refusées systématiquement par les représentants du gouvernement. « Dans le dossier de la hausse des droits de scolarité, la Fédération a démontré noir sur blanc que la hausse n’était pas nécessaire, que de l’argent existait ailleurs et qu’elle aurait des impacts majeurs sur l’accessibilité et il a été possible de constater que la décision d’augmenter les droits de scolarité était simplement idéologique. Même dans ce cadre, la Fédération a tenté de démontrer des alternatives pour favoriser une sortie de crise. Rien n’y a fait. Le gouvernement n’a jamais bougé d’un iota jusqu’à l’imposition de cette loi spéciale. Le gouvernement utilise l’État pour légitimer une position idéologique », s’insurge Martine Desjardins.
La FEUQ rappelle que cette loi spéciale ne règle en rien le conflit qui oppose les étudiants au gouvernement. « Encore une fois, ce gouvernement ne veut pas discuter avec les étudiants, refuse les propositions de compromis qu’ils apportent à la table, préfère la confrontation, et ce, jusqu’au bout. C’est un gouvernement qui tente de retourner le Québec contre sa jeunesse, qui creuse un fossé qui n’a pas lieu d’être », conclut Mme Desjardins.