Malgré plusieurs grandes avancées depuis l’adoption de la Loi sur l’équité salariale (LÉS), des iniquités persistent encore à ce jour. Pour la CSQ, dont le membership est constitué de plus de 80 % de femmes, il est plus que temps de la revoir pour lui donner plus de mordant afin de permettre l’atteinte de la rétribution équitable des personnes salariées occupant des emplois à prédominance féminine.
Précisons aussi que cette deuxième phase d’action s’inscrit en continuité d’une campagne déployée par la Centrale dans la foulée du 25e anniversaire de la LÉS soulignée le 21 novembre dernier.
De plus, la CSQ rappelle qu’à titre d’employeur, le gouvernement doit nécessairement se conformer à la Loi, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il doit aussi accélérer le traitement des milliers de plaintes pour discrimination salariale qui ont été déposées depuis plus de 6 ans, voire 11 ans dans certains cas, de même qu’accélérer le versement des sommes dues.
« Si l’équité salariale est un dossier prioritaire pour la CSQ, on ne peut malheureusement pas en dire autant pour le gouvernement. Entre les retards considérables d’affichage pour l’évaluation des emplois et des délais devenus tout simplement inacceptables pour le traitement des plaintes déposées pour discrimination, le gouvernement n’a pas un dossier reluisant », de déclarer Éric Gingras, président de la CSQ.
« Or, en matière d’équité salariale, on peut et on doit faire mieux. Il s’agit d’un principe phare de notre société et un droit fondamental des femmes au Québec. Il est plus que temps de réviser la Loi et de lui donner plus de mordant. À la CSQ, nous serons en action et bien visibles pour rappeler l’importance de ce dossier. Pour nous, c’est très clair : l’équité salariale, il faut + qu’en parler ! »
Par cette campagne, la CSQ veut faire connaître plusieurs faits relatifs à l’équité salariale.
– Saviez-vous que la Loi sur l’équité salariale n’a aucun moyen efficace de contraindre les employeurs fautifs à la respecter et à verser les ajustements salariaux dus aux femmes discriminées ?
– Saviez-vous qu’au Québec, les femmes gagnent toujours, en moyenne, 2,77 $ par heure de moins que les hommes ?
– Saviez-vous que l’écart salarial entre les femmes et les hommes existe dès l’entrée sur le marché du travail et augmente en fonction de l’âge ?
– Saviez-vous qu’en 2021, pendant que le salaire horaire moyen des hommes a crû de 2,7 %, celui des femmes a seulement augmenté de 1,5 % ?
– Saviez-vous qu’en matière d’équité salariale, le gouvernement du Québec, en tant qu’employeur, ne respecte pas sa propre loi ni ses propres délais ?
– Saviez-vous que des milliers de plaintes portées pour discrimination salariale envers les femmes n’ont toujours pas été traitées, 6 ans plus tard ? Certaines sont même en attente depuis 11 ans.
On peut en connaître davantage sur l’équité salariale en allant sur le site equite.lacsq.org.
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