Ce premier mai est malheureusement assombri par les attaques répétées du gouvernement fédéral à l’endroit des travailleuses, des travailleurs et des plus vulnérables. Certaines décisions du gouvernement du Québec sont également mal avisées. L’atteinte précipitée du déficit zéro aura des conséquences néfastes sur la qualité et la quantité des services publics. Les premières victimes de ces coupes sont les personnes les plus vulnérables.
Du côté d’Ottawa, après être parti en guerre contre la fonction publique fédérale en abolissant plus de 19 000 postes dans ses rangs — fragilisant ainsi la prestation de plusieurs services publics ; après s’en être pris aux syndicats par l’abolition des crédits d’impôt aux fonds des travailleurs et surtout, après avoir adopté la loi C-377, une loi inique et inconstitutionnelle qui menace directement le droit d’association pourtant garanti par la Charte des droits et libertés, le gouvernement de Stephen Harper s’attaque maintenant aux travailleuses et aux travailleurs à statut précaire en saccageant le programme de l’assurance-emploi.
Entrées en vigueur début janvier, les modifications au Règlement de l’assurance-emploi ont été adoptées sans débat en chambre et sans consultation publique. Le gouvernement n’a pas cru bon non plus de présenter une étude sur l’impact de ces modifications. Cette réforme sauvage pénalise grandement les travailleurs saisonniers, mais aussi toutes celles et tous ceux qui sont à statut précaire. Injustifiée et injustifiable, elle ne peut qu’engendrer plus de pauvreté et d’exclusion. « Non seulement cette réforme menace-t-elle le tissu social et économique de nos régions, mais en plus, elle met carrément en péril le filet de sécurité que nous nous sommes donnés en cas de coups durs », dénonce le porte-parole du SISP.
Le gouvernement Harper doit suspendre l’application de sa réforme, commander des études indépendantes sur l’impact des changements à l’assurance-emploi et tenir des consultations publiques sur la réforme. En ce premier mai, le SISP lance un appel à la solidarité : « C’est tous ensemble que nous devons continuer d’agir pour que Stephen Harper change de cap », conclut M. Perron.