« Malgré sa prétention à avoir fait des compromis, la ministre n’a en fait pas bougé du tout. Elle maintient sa hausse, elle fait quelques aménagements techniques qui ne lui coûtent rien, coupe des fonds aux universités et donne de l’argent aux institutions financières. Rien de ce qu’elle propose ne correspond à nos demandes, il est donc étonnant de la voir nous demander des concessions. » déclare Jeanne Reynolds, co-porte-parole de la CLASSE.
Malgré la mauvaise foi manifeste de la ministre Beauchamp, la CLASSE lui livre tout de même ses propositions visant à sortir de l’impasse actuelle. La Coalition propose notamment de rediriger entre 142 et 284 millions de dollars des fonds de recherche vers l’enseignement, activité fondamentale de l’université. « Depuis le début des années 2000, la recherche universitaire a été surfinancée au Québec par rapport au reste du Canada, en particulier la recherche commercialisable qui profite aux entreprises privées. La redirection vers l’enseignement de la moitié de ce surfinancement permettrait d’annuler la hausse des frais de scolarité présentement sur la table et son retrait complet permettrait de revenir sur la hausse de 2007. » explique Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la CLASSE.
La CLASSE rappelle aussi que la formule de financement actuelle des universités a forcé les administrations universitaires à entrer dans une guerre de publicité qui a fait boule de neige et qui provoque des dépenses de 18M$ par année en chasse à la « clientèle » et propose d’interdire dorénavant ce type de dépenses.
Enfin, la Coalition souhaiterait elle aussi que prenne forme le projet d’États Généraux sur l’Université souhaités par un ensemble de groupes de la société civile. Lors de ces États Généraux, la CLASSE mettrait de l’avant la réalisation de la gratuité scolaire grâce à une meilleure imposition des institutions financières.
