Des cibles et des moyens pour les atteindre
La CAQ prévoit sept nouvelles initiatives pour améliorer la qualité des rivières et des lacs du Québec, mais ne prévoit aucune cible concrète pour chacune d’elles. Ce financement vise, entre autres, à aider les agriculteurs à revégétaliser des bandes riveraines et à aider des citoyens à installer des fosses septiques. Quelle proportion sera assumée par l’État ? Et ne fait-on pas fi du principe du pollueur-payeur en refilant la facture aux contribuables ?
« Ces nouvelles dépenses ajoutent des responsabilités au MELCC, mais ce dernier aura-t-il les ressources pour les faire appliquer ? Quelle proportion de ces sommes va être allouée à l’embauche de ressources, d’expertise et d’inspecteurs pour faire appliquer les règlements ? », s’interroge André Bélanger, directeur général de Fondation Rivières.
Ce nouveau programme de dépenses ne s’accompagne pas d’un plan d’action et d’indicateurs clairs et chiffrés. De telles faiblesses en matière de conservation des ressources en eau avaient été sévèrement critiquées en juin 2020 par le commissaire au développement durable. Le programme prévoit un financement pour de la recherche sur la prévention des pénuries d’eau, mais c’est insuffisant.
« Il faut plus de transparence sur l’utilisation de l’eau ainsi que des ressources accrues au MELCC si on veut être en mesure d’établir nos besoins en eau et éviter des pénuries d’eau à l’avenir. Pour en arriver à partager la ressource équitablement, il faut que les quantités d’eau prélevées soient rendues publiques », commente Rébecca Pétrin, directrice générale d’Eau Secours.
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