« Enfin ! Après des années d’attente et un travail acharné de la part des organisations et peuples autochtones, Ottawa sort d’un long déni qui a laissé des centaines de femmes mourir et disparaître dans le silence. Québec solidaire salue la détermination des organisations et des peuples autochtones dans ce dossier. Avec la promesse du premier ministre Trudeau de procéder à la mise en application complète des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, un vrai processus de guérison et de paix entre les peuples peut commencer », déclare Mme David.
« Cette enquête publique est nécessaire pour que la lumière soit faite sur ces disparitions et meurtres qui sont connus depuis très longtemps, mais elle ne doit pas rester en surface. Il est important que l’enquête publique fasse une grande place aux familles des victimes. Elles ont besoin d’être entendues, d’être soutenues et surtout, elles ont besoin de réponses. C’est un système bien implanté qui a permis que la disparition et le meurtre de milliers de femmes aient lieu dans l’ignorance. Nous devons donc avoir le courage de nous poser les bonnes questions, mais il faudra également affronter les conclusions et poser les actions concrètes qui s’imposent ».
Québec solidaire en profite pour rappeler au ministre des Affaires autochtones du Québec, Geoffrey Kelley, que les corps policiers du Québec doivent collaborer pleinement à la commission d’enquête fédérale et que l’exercice d’Ottawa ne nous dispense pas de nous poser de bonnes questions.
« Les événements de Val-d’Or ont ouvert une boîte de Padore que nous n’avons pas le droit de refermer sans nous poser des questions de fond. Il serait collectivement impardonnable de découvrir dans quelques années que les drames de Val-d’Or n’étaient pas des incidents isolés. J’invite le gouvernement de monsieur Couillard à aller au fond des questions qui se posent sur les relations entre les corps de police et les peuples autochtones, et ce, ici même au Québec », conclut Mme David.