Les parlementaires sont aujourd’hui saisis d’un rapport d’une Commission parlementaire qui a tenu des consultations et étudié la problématique des briseurs de grève dans le contexte du lock out au Journal de Montréal. La Commission recommande de modifier la loi pour revoir les notions d’établissement et d’employeurs afin d’empêcher de contourner les dispositions d’un Code du travail devenu obsolète.
« Le gouvernement peut agir dès maintenant afin de protéger les droits des travailleurs dans des établissements en situation de grève ou de lock-out », estime la député de Rosemont. Dans cet esprit, Mme Beaudoin a déposé aujourd’hui une motion sans préavis qui « demande au gouvernement d’appeler le projet de loi n°399 présenté par le député de Beauharnois, intitulé Loi modernisant les dispositions relatives aux briseurs de grève et modifiant le Code du travail ».
Les milieux patronaux voudrait plutôt revoir l’ensemble du Code du travail pour assurer un soi-disant équilibre des forces entre eux et les travailleurs.
« Le récent congédiement des deux tiers des employés du journal 24 heures et les agissements indéfendables de Couche Tard pour contrer la syndicalisation ne sont que deux exemple qui démontrent que le rapport de force est déjà largement déséquilibré au détriment des droits des travailleurs et des travailleuses », estime pour sa part Amir Khadir.