Cependant, certaines préoccupations demeurent. « Qu’arrivera-t-il avec la rémunération des travailleuses qui doivent passer un test de dépistage de la COVID-19 et qui sont en attente de résultat ? », questionne Louise Labrie, représentante des CPE à la FSSS-CSN. De plus, le secteur manque cruellement de personnel pour remplacer les travailleuses forcées de s’absenter en raison des enjeux de santé.
Négociation dans les RSG : le gouvernement doit offrir des conditions de travail justes et équitables
Par ailleurs, concernant la négociation, les responsables du réseau des services de garde en milieu familial (RSG) sont moins enthousiastes. « Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, appelle au dialogue pour éviter des bris de service en septembre. Dans les faits, il refuse de reconnaître le véritable travail accompli hebdomadairement. Il maintient les RSG au plus bas niveau de l’échelle salariale, sans tenir compte des exigences, des responsabilités et des tâches ne cessant d’augmenter ! Il refuse de nous rémunérer en conséquence », déplore Karine Morisseau, représentante du secteur des RSG à la FSSS-CSN. « Nous ne voulons pas de conflit de travail ni nuire aux parents. Mais il faut également gagner notre vie décemment », ajoute-t-elle.
Il n’est pas rare qu’une responsable d’un service de garde gagne à peine 27 000 $ par année (après avoir couvert toutes les dépenses) en travaillant 55 heures par semaine minimum. « Avec de telles conditions, le ministre devrait cesser de s’interroger sur les raisons qui poussent les RSG à fermer leurs services de garde », ajoute Karine Morisseau, elle-même possédant son propre service de garde.
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