Le SFPQ est particulièrement troublé par les problématiques touchant à l’absence de clause de pénalité et l’absence d’application de ces pénalités quand une telle clause existe. « Les firmes semblent pouvoir faire ce qu’elles veulent sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit. Il faut de toute urgence comprendre pourquoi les gestionnaires responsables ont choisi de ne pas appliquer les pénalités quand ils en avaient le pouvoir. Il s’agit d’argent public qu’on a laissé dans les coffres de grandes firmes informatiques de façon volontaire », souligne Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Ce n’est pourtant pas la première tentative du vérificateur général de pousser le gouvernement du Québec à agir, rappelle le Syndicat. « Ce nouveau rapport n’apprend rien de nouveau au gouvernement du Québec sur la crise qu’il laisse perdurer depuis des années dans ses services informatiques. Les ministères et organismes doivent reprendre le contrôle de leurs projets informatiques et freiner l’hémorragie des coûts. La perte d’expertise découlant de l’octroi systématique de contrats aux entreprises privées doit cesser. C’est à se demander si l’actuel gouvernement ne met pas les intérêts des firmes informatiques au-dessus de celui des citoyens », s’indigne madame Martineau.
Visiblement, le Secrétariat du Conseil du trésor n’a toujours pas de portrait global et complet de la répartition de la main-d’œuvre en technologies de l’information. « Le 3 septembre dernier, nous avons rencontré Martin Coiteux pour faire le point sur la mise en œuvre du plan informatique qu’il avait annoncé en juin. Malheureusement, ce dernier était incapable de détailler les actions concrètes qu’il mettrait en œuvre à court ou moyen terme. Cela nous fait craindre que le gouvernement tente, encore une fois, de gagner du temps plutôt que de passer à l’action », indique la présidente générale du SFPQ.
Le SFPQ considère que ces nouvelles révélations ne font que renforcer la légitimité de sa demande pour une commission d’enquête publique sur l’attribution des contrats informatiques.