« La question de la création d’un ordre professionnel pour les enseignantes et les enseignants refait régulièrement surface », indique la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Caroline Senneville. Cette proposition a été l’objet de nombreuses analyses. Mme Senneville rappelle que l’Office des professions (OPQ) avait mené des consultations sur le sujet en 2002 et en était arrivé à la conclusion qu’un tel ordre n’était pas nécessaire pour protéger le public et que les mécanismes servant à évaluer l’enseignement étaient déjà prévus.
Par ailleurs, l’un des arguments militant en faveur de la création d’un tel ordre, pour l’AQPF, repose sur la formation continue des enseignants. Or, le Conseil supérieur de l’éducation a produit, en juin dernier, un avis intitulé Le développement professionnel, un enrichissement pour toute la profession enseignante, à l’intention du ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science. Dans cet avis, le conseil soutenait que le développement professionnel du personnel enseignant était un élément essentiel de la valorisation de la profession, mais que chaque enseignante et enseignant était responsable de son propre développement professionnel, en tant qu’individu, mais également à titre de membre d’une communauté de pratique.
« La FNEEQ s’inscrit dans cette orientation et soutient qu’un ordre professionnel ne servirait qu’à instaurer une nouvelle structure alors que le personnel enseignant est déjà encadré par une législation et une organisation scolaire adéquates », conclut la présidente de la fédération.