Alors que les participant-e-s marchaient dans une atmosphère dynamique, mais bon enfant, dans les rues de Montréal, tentant de se distancier d’individus ayant lancé des objets sur quelques vitrines, le SPVM a décidé d’appliquer une force excessive à l’endroit de l’ensemble des participant-e-s de la manifestation avant même de déclarer celle-ci illégale. S’en est suivi une bousculade ainsi que des mouvements de panique de foule qui auraient pu mettre sérieusement en danger l’intégrité physique tous les participant-e-s. Cet usage abusif de la force est inacceptable et irresponsable de la part du corps policier, comme l’a souligné Amnistie international il y à quelques jours.
"Si quelques méfaits ont pu être observés en marge de la manifestation, chose que l’AFESPED ne cautionne pas, nous sommes abasourdis par la réponse démesurée de la police" affirme Benoit Lépine, exécutant à l’Association. Rappelons également que les quelques actes de vandalisme ont été fortement hués et réprimandés par les manifestant-e-s eux-mêmes.
La semaine dernière, une manifestation semblable organisée par l’Association avait réuni en soirée plus de 3000 personnes et s’était déroulée de façon festive et sans débordement, sans que le trajet ait été fourni à la police pour autant. ’’Il appartient maintenant à la ministre Beauchamp et au SPVM de se questionner sur la cause des débordements de la manifestation d’hier, pourtant semblable en tous points à celle de la semaine dernière’’, renchérit pour sa part Joëlle Naud, exécutante à l’AFESPED.
Finalement, nous croyons que la ministre Beauchamp doit retourner s’assoir à la table des négociations sans délais et sans conditions afin de faire cesser ce climat de violence et d’intimidation contre les étudiant-e-s du Québec. Seule une offre d’annulation de la hausse sera considérée acceptable aux yeux des membres de l’AFESPED alors que le conflit a déjà coûté plusieurs dizaines de millions de dollars aux contribuables du Québec.