« Le gouvernement du Québec finance l’école privée à hauteur de 75 %, alors que le système public tient avec de la ficelle et du ruban adhésif ! Dans les circonstances, les enseignants et les enseignantes du public font un travail extraordinaire, mais ils ne pourront pas tenir comme ça indéfiniment. Comment le ministre peut-il penser que l’école publique peut remplir sa mission alors que les besoins augmentent et que les moyens diminuent ? », a-t-elle demandé au ministre pendant l’étude des crédits budgétaires du ministère de l’Éducation.
Pour Mme David, il n’est pas étonnant que la fréquentation des écoles privées ait augmenté de 15 % dans les dernières années. « Dans le réseau public, le taux de diplomation des élèves du secondaire stagne entre 65 % et 75 % et les écoles manquent énormément de spécialistes. Devant les difficultés du public, il n’est pas étonnant que les parents aient perdu confiance ! Même des parents moins fortunés préfèrent parfois se serrer la ceinture pour que leurs enfants fréquentent le réseau privé. »
Depuis 2010, les commissions scolaires ont subi des coupes de près de 800 millions $. Dès l’automne prochain, par exemple, la Commission scolaire des Découvreurs à Québec devra retrancher 2,8 millions $ de son budget, ce qui se traduira par une diminution des mesures d’appui à la réussite scolaire et à l’aide aux devoirs et par une hausse du compte de taxe scolaire.
« Le gouvernement ne veut pas hausser le fardeau fiscal des familles, mais impose des taxes déguisées ! Les parents aussi font les frais de ses coupes. Quand ce n’est pas la taxe scolaire qui augmente, c’est la facture pour des sorties éducatives, le transport scolaire ou même la surveillance sur l’heure du midi qui est augmentée : l’école publique est loin d’être gratuite », de conclure Mme David.