À l’instar de plus de 860 organismes communautaires, syndicats et associations étudiantes, certains groupes de Charlesbourg sont en grève le 1er mai, la journée internationale des travailleurs et travailleuses. « Nous dénonçons les coupures sauvages du gouvernement Couillard faites dans nos services publics sans aucune considération pour les conséquences que subit la population » explique Marielle Bouchard, porte-parole de l’action.
Des inégalités qui augmentent dans Charlesbourg
Les compressions libérales affectent particulièrement les femmes. La précarité des conditions de travail, l’appauvrissement et la surcharge de travail invisible en sont de bons exemples. Au Centre Multi-Services Le Complice, à demande pour le dépannage alimentaire, auprès des 16-30 ans dans Charlesbourg, a subi une augmentation de 32% depuis les 3 dernières années. « Les CMS Le Complice s’inquiète et s’attend à voir encore augmenter le nombre de personnes dans le besoin suite aux différentes mesures d’austérité » affirme Alexandra Côté, travailleuse au CMS Le Complice.
R♀SE du Nord, qui défend les droits des femmes sans emploi, a constaté, au cours des dernières années, une aggravation des cas d’aide sociale. « Les situations sont de plus en plus complexes et abusives. Les accusations non fondées se multiplient et les femmes ne sont pas informées de leurs droits. On voit de plus en plus de détresse », selon Mélanie Leblanc, travailleuse de R♀SE du Nord.
S’appauvrir pour l’équilibre budgétaire ?
« L’austérité n’aboutit pas à l’équilibre budgétaire. Les coupures de services aggravent les problèmes sociaux et il faudra mettre deux fois plus d’argent pour s’y attaquer. Le véritable projet du gouvernement est la privatisation et la tarification de nos services publics. Notre qualité de vie n’est pas à vendre !
De l’argent, il y en a, au Québec. Par exemple, en mettant en place 11 paliers d’imposition, cela permettrait de baisser les impôts de 94 % des contribuables. Une telle mesure ajouterait 1 milliard par année dans les coffres de l’État. Des alternatives fiscales existent pour permettre une meilleure répartition des richesses. » s’insurge Nathalie Igonène, travailleuse de Violence-Info.