En effet, pour freiner la propagation du COVID-19, la Ville de Montréal a fermé, ou restreint, l’accès à certaines de ses installations. Rappelons que la majorité des locataires de ces édifices sont des organismes communautaires qui œuvrent auprès de personnes vulnérables et souvent isolées. Les organismes du secteur aîné sont également amputés d’une grande part de leur bénévoles, dont plusieurs sont âgés de 70 ans et plus.
Toutefois, actuellement, ainsi qu’au cours des prochains jours, des organismes rejoignent par téléphone les personnes aînées qui fréquentent leur centre, afin de briser leur isolement et s’assurer de leur sécurité. D’autres, lorsque c’est possible, préparent et livrent la popote roulante dont plusieurs personnes en perte d’autonomie vivant toujours à domicile dépendent. Pensons également aux habitations pour personnes aînées qui ne font pas partie du réseau de la santé et où les travailleurs ne disposent pas d’équipement ou de personnel médical sur place.
Il est crucial que le gouvernement provincial et les services de santé prennent conscience de l’étendu du réseau communautaire ainsi que son réseau d’entraide auprès des aînés. Il est important que le milieu communautaire aîné soit inclus et consultés dans les mesures qui sont, et seront, mises en place, autant en ce qui concerne la santé de ses travailleurs et celle de ses bénévoles, que pour celle des personnes qu’ils desservent.
Il serait important que le premier ministre inclus le milieu communautaire dans ses points de presse et que l’on nous rassure, comme on l’a fait pour l’entreprise privée, en ce qui concerne les pertes de revenus, qui seront considérables pour les organismes.
Bien sûr, il est important que les familles, les ami.e.s, les voisins, bref, que la population générale soit informée que certaines personnes aînées peuvent avoir besoin d’aide. Déjà des initiatives citoyennes voient le jour pour venir en aide aux aînés isolés. Toutefois, des consignes claires doivent être communiquées à la population afin que l’aide soit apportée se fasse dans le respect des consignes sanitaires.
Gardons aussi à l’esprit que l’isolement social est l’un des principaux facteurs de risques en ce qui a trait à la maltraitance et à l’abus financier envers les personnes aînées.
En terminant, notre regroupement tient à souligner la qualité exceptionnelle du leadership de Monsieur le premier ministre Legault dans ce dossier et nous espérons que la situation dans le milieu communautaire fera partie des communications.
La Coalition pour le maintien dans la communauté (COMACO) regroupe près de 80 organismes communautaires et habitations qui offrent des activités et services à plus de 41 000 personnes aînées sur l’Île de Montréal.
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