"Cela fait des années que l’ASSÉ répète que toute hausse de frais de scolarité a des impacts directs sur l’accessibilité et le gouvernement l’a toujours nié. Maintenant, le gouvernement Charest ne peut plus occulter la réalité : sa hausse de frais est injuste et fermera la porte des universités à des milliers d’étudiants et d’étudiantes" déclare Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de l’ASSÉ.
Le CCAFE révèle en effet ce matin que près de 7000 personnes seront exclu-e-s des universités québécoises advenant une hausse de frais de scolarité de 1625$ et les solutions mises de l’avant par le comité ne sont absolument pas suffisantes aux yeux de l’ASSÉ. "Aucune bonification de prêts et bourses ni aucun plan de valorisation des études universitaires ne saurait assurer une véritable accessibilité aux études. Ce qu’il faut conclure des études sur la question, c’est que l’existence même des frais de scolarité constitue une barrière à l’accessibilité.
Si l’on veut vraiment que l’université soit ouverte à tout le monde, il faut abolir les frais de scolarité. Il nous faut la gratuité scolaire" poursuit le porte-parole. "Il s’agit d’un choix politique qu’ont fait plusieurs pays dans le monde. Pourquoi ne pas leur emboîter le pas ? Il suffirait d’un minimum de volonté politique pour aller chercher l’argent nécessaire" poursuit M. Nadeau-Dubois, rappelant notamment les profits records de 17 milliards de dollars enregistrés par les banques canadiennes dans les neuf derniers mois.
L’ASSÉ rappelle que la décision d’augmenter les frais de scolarité a été prise dans le contexte où les fonds publics sont dilapidés par la corruption systémique dans l’industrie de la construction."Alors que les libéraux et leurs ami-e-s s’en mettent plein les poches en profitant de la corruption, ils demandent aux étudiants et aux étudiantes de payer toujours plus pour étudier. C’est inacceptable et nous serons dans la rue cet automne pour condamner cette injustice !" avertit le porte-parole.
L’avis du CCAFE vient nourrir la colère des étudiants et des étudiantes du Québec et l’ASSÉ promet de se mobiliser en grand nombre et avec force afin de faire reculer le gouvernement Charest. "Déjà que plusieurs milliers de personnes n’ont pas accès à l’université pour des raisons financières, le CCAFE vient de confirmer que la hausse des frais de scolarité aggravera cette tendance. Cette fois, c’est assez ! Que le gouvernement se le tienne pour dit : nous nous mobiliserons et allons le forcer à reculer !" conclut M. Nadeau-Dubois.
Seule association étudiante nationale comprenant des membres de tous les cycles d’enseignement supérieur confondus, l’ASSÉ regroupe actuellement près de 45 000 membres dans les cégeps et les universités du Québec. Elle milite depuis sa création pour l’accessibilité à un système d’éducation gratuit, public et de qualité.